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Billet de blog 26 juillet 2017

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ABSENTEISME des "profs" : Le jour de carence plus efficace que le Doliprane.

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J’ai aussi hasardé le sujet sous le billet d’un autre défenseur zélé du Mammouth que ce Mr Lelièvre. A vrai dire une défenderesse : Cécile Andrzejewski, laquelle taille pareillement, bien sûr, un petit costard à sa mesure au ministre Blanquer. Mais mon « broumé » n’a pas trouvé d’amateur : Pas une « touche ». Aucun écho à ma suggestion. C’est peut-être déchoir que d’en parler ?

Or il est là et bien là, ce cancer social, flottant entre deux eaux dans l’ensemble des corporations françaises. Et particulièrement dans le monde très susceptible de l’enseignement public.

Je précise « public » car la mise dudit sujet sur le tapis ne m’est pas venue comme ça, sur une intuition, ou par idéologie libérale ou sur une vision manichéenne, mais due au fait que c’était un élément de discussion presque quotidien, une manière de marronnier comparatif entre mamans des deux « camps », public et privé, quand nos gosses étaient scolarisées ; Et cela semble le demeurer entre les mères d’enfants actuellement en âges scolaires que nous fréquentons, confrontées, dans le public je le répète et à fortiori aujourd’hui où la majorité d’entre elles travaillent, à un véritable chambardement domestique causé par l’absentéisme des enseignants... La plupart de ces jeunes femmes travaillant donc, les appels téléphoniques apparemment fréquents du secrétariat de l’école ou du bahut pour leur demander de venir reprendre leur mouflet à la porte de l’établissement, sont sources d'embarras monstres dont elles et leurs éventuels patrons se seraient volontiers passés.

Dire tout de suite que je suis totalement insensible aux diagrammes explicatifs et multicolores , statistiques, sondages et toutes ces foutaises que chaque partie d’une controverse va dégoter à sa guise et interpréter dans le sens qui lui agrée, et parmi ça un billet de 2014 du même Lélièvre pour MDPart. A ce prix-là je vais piocher au Figaro et j’aurai droit au stéréotype inverse.

Non, non, je me souviens plutôt d’un coup de colère, il y a quelques mois, de la femme de ménage portugaise (pléonasme) qui s’occupe des entrées de notre résidence et avec laquelle je discutaille assez souvent car Bobonne lui file trois sous aux Étrennes et de temps à autres des fringues, pour elles et surtout pour ses jumeaux collégiens. Cette femme solide n’a pas sa langue dans sa poche et me parle cash. Quand elle me dit que sa sœur de Porto, ouvrière dans le textile je crois, vit "comme une  Française", elle veut suggérer qu’elle a « le confort » (sic) d’une ouvrière française. Mais que pour avoir un scanner pour son cancer dans son pays, elle doit attendre 2 mois (!). A rebours, concernant les jumeaux de Madame T... , puisque je l'interpelle respectueusement toujours ainsi, de nationalité française (mais cela n'aurait rien changé de ce qu'ils ne le fussent pas!), l’un d’eux a fait une appendicite la semaine passée : prise en charge immédiate par le SAMU, direction l'hosto d'Antibes, Scan dans la foulée et opéré le lendemain sous célioscopie.

Eh !... « Et les Français se plaignent ... » dixit.

Le problème de la France, en revanche, me confiait-elle il y a donc quelques mois, ce sont les profs « qui sont souvent malades », et de me regarder d’un air entendu. « Moi quand j’ai la grippe, je prends des cachets le matin et je vais au travail. Eux, il suffit qu'ils aient la gorge qui gratte, ils se mettent en arrêt pour une semaine si c’est pas plus. C'est ce que je redoute chaque fois que j'entends mon portable sonner, quand je suis au boulot. Moi j’aurais honte d'agir ainsi. Au Portugal les employés n'osent pas (sic) faire ça au patron ».

Les Français, eux n’ont pas honte. Les médecins complices non plus. Et ainsi la nave va...

De souvenir, sinon l’arrêt malheureusement définitif d’une maîtresse de CP pour « grave maladie », nos deux gamines ne furent jamais interrompues dans leur cursus scolaire puis collégien à Notre-Dame de la Tramontane, à ce titre que si une ou un enseignant fût quelque jour contraint à l’arrêt, à son corps défendant, ses collègues se partageaient la classe pour le peu de jours d’absence et le tour était joué...

Christelle (le Mulet) évoquait d'ailleurs l'autre jour encore la mémoire de Mme Audin, "maîtresse" adulée, directrice du Primaire et enseignante, qu'elle revoyait faire ses cours fiévreuse, enrouée, quasi aphone, un foulard jeté autour du cou. T'en souvient-il, Daphné, toi qui écris maintenant des articles pour MDPart ? Sacrée bonne femme! Non?

Bref : Le « Privé » vers lequel, c’est indiscutable, se précipitent dorénavant tous les parents qui en ont les moyens.

Et à quand le retour des 3jours de carence institués par la Droite et supprimés par la Gauche en janvier 2014 ?!!! Plus efficaces que le Doliprane.

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