Je voulais dire deux mots de ce zigomar qui prétendait faire défiler une manif pro-burkini dans Cannes à l’occasion du Festival. Mauvaise pioche du babouchard : Lisnard, le Maire, a des couilles, et le préfet actuel des AM, Mr Leclerc, lui aussi. Du coup les Belphégors aquatiques se sont retrouvées manu militari au poste avec menace au zigomar d'avoir à casquer 7500 euros d'amende pour manifestation interdite. Chouette, non ?!...
Mais j’y reviendrai, ‘challah...
Oui car il faut d'abord que je conclue sur cette affaire Ferrand. La mutuelle dont l’actuel ministre était directeur à l’époque d'un petit montage financier échafaudé avec sa femme (ou sa copine, je ne sais toujours pas), cette entreprise est déclarée à « but non lucratif ». Un truc social en quelque sorte.
Mouai... Disons que 45 ans de pratique paramédicale m’en ont appris pas mal sur ces boutiques privées, soit créées par des banques, alors n’en parlons pas question commerce !... soit donc dites philanthropiques, ou plus sobrement d'intérêt public, et là encore je me tiens sur la réserve quant à leur délivrer un certificat de bonne conduite absolue.
Prenons par exemple la mutuelle de Bretagne, puisque nous l'avons sous la main : le CA nomme un directeur en la personne de Mr. Ferrand, dont j’aimerais bien savoir quel était le salaire pour le comparer à ceux d’autres responsables de PME réunissant quelques 350 employés. Juste pour savoir.
Lesquels Ferrand et ledit CA décident alors de changer de local. Dans la foulée, la compagne avocate de Ferrand crée daredare une société civile immobilière, repère un bâtiment ad ‘hoc, et dans une chronologie la plus probable en propose la location au CA, quoiqu'elle n'en soit pas encore propriétaire. Coup de bol, la proposition de Mme Doucen, la copine ou conjointe, est la plus intéressante d'un appel d’offre obligatoire. Une location est par conséquent convenue, dont le contrat permettra d’aller au devant des banques pour en obtenir un crédit du montant total de l'achat. Jusque là ça tient la route. Il ne serait toutefois pas négligeable du point de vue de l’éthique de savoir si le CA est au courant de ce montage domestique où la charrue précède les bœufs...
Concernant ce montage, l'économiste Thomas Porcher, habitué de C dans l’Air et reconnu par ses pairs, y a regardé d’assez près. C’est un achat de 400 mille euros pour 350 m2. Il y a près de 200 mille euros de réfection du local à effectuer, semble-t-il, et non d’aménagement spécifique : fait très important. Ces 186 mille euros de réhabilitation et non de mise en fonctionnalité sont à la charge de la mutuelle.
Sur ce, le loyer annuel est fixé à 42 mille euros. Porcher s’est aussi renseigné : c’est nettement au dessus du marché local. Qu’en était-il dès lors des autres propositions, si celle de mme Doucen est déjà excessive !... Et pourquoi cette majoration de leur part ?...
Bon, il apparaît en définitive qu’avec l’aval d’un CA candide, ou complaisant, c'est selon, les clients de la mutuelle auront permis à Mr le directeur de la boutique d’acheter via sa bobonne un local bien placé, de le faire restaurer de sa probable vétusté aux frais de la princesse, et qu’il soit loué à ladite mutuelle à un prix surévalué par rapport au marché local.
Et nous parlions d’une association à but non lucratif...