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Billet de blog 30 mars 2015

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PSU et MHK.

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Alors oui, ce matin, sans m’insulter, ce qui change pour une fois des habitudes « maison », mais chagrin tout de même de mon plaisir non dissimulé d'avoir vu la gauche se prendre la pâtée, un FDGiste m'objectait en commentaire qu'à Sète on avait en revanche « jeté les collègues de la «Murène» (?) dans le canal » et que « des gens sérieux allaient dorénavant s’occuper des affaires ».

Savaient-ils au moins nager, les "collègues (apparemment de droite) de ladite Murène"?... Nager?...Des politiciens?... Tu parles! Sans aucun doute. Des champions!

... Et ce sont des ginsses du Front de Gauche, je présume, ces mecs "sérieux" qui vont les remplacer.

Ben voyons...

Certes, pour l'originalité des "Départementales" dans le Sud-Ouest je sais, je sais. Je viens d’avoir au téléphone un beau-frère audois : Toute cette région de peïzous a voté à gauche. Ça leur va bien, à ces bourougnes : assis sur la « Diagonale du vide », comme on dit à Sciences-Po d’une ligne de "pauvreté" relative qui va des Ardennes aux Pyrénées, tout ce monde-là vit des largesses de l’État. Mais ça roumègue néanmoins quasi institutionnellement, c’est mécontent de son sort par tradition et, fatalité, ça vote donc à gauche.

Cela dit, là où je l’attendais le collègue non-injurieux et qui l'avait pris au contraire à la rigolade (ça change aussi. Enfin un qui a pigé le topo) c’est quand il a sous-entendu que des gens de qualité, puisque de gauche, allaient gérer son Département.

Car je lui ai répondu illico, du moins je n’ai pas eu le temps, que d’être de gauche n’impliquait certainement pas une certitude, ni de sérieux ni d’honnêteté. Et qu'à cet égard je lui narrerai une petite anecdote sur les pratiques occultes de la gauche extrême, survenue il y a fort longtemps, en 67/68. La voici :

Été 67. Mon Père me vire : trop de conneries. Je glane de justesse un poste de pion dans un CET perdu au trou du cul du diable : La Ravoire dans le 73. Là, un autre pion, un gabarit un peu crevette, nous prend en amitié, Gar..., un PNoir qui préparait le CREPS, et moi. Le malheureux ne parvenait pas à tenir ses « études » et dortoirs, et il venait donc nous chercher alternativement quand il ne savait plus où donner de la tête : nous allions alors lui mettre de l’ordre dans la boutique. A l’époque l’unité de discipline c’était la mandale. Une, deux ou trois même, selon les cas. Allez donc faire ça aujourd’hui !!!...

Un jour il nous réunit, c’était l’hiver, nous attire dans un coin du Réfectoire commun aux pions et aux profs (eux pourtant tous de gauche)(Vous verrez dans l'instant pourquoi je précise ça...) et il nous dit : « Gar..., Castelain, vous savez tenir votre langue ?... ». Nous, étonnés, mais tous deux en choeur avec notre accent Pied-Noir : -« Dis toujours, Marcel (Un surnom. En vrai il s’appelait Mar...) »... –« Voilà, je ne le confie pas aux autres car ce sont des cons, mais je suis au PSU ».... –« Nul n’est parfait, Marcel, on ne t’en voudra pas pour ça. Dis toujours... »... –«  ON m’a conseillé à la Cellule d’acheter des MHK... ».... ???... Nous, interloqués :-« Des QUOI ?!! ».... –« Des actions Minières du Haut-Katanga. Elles vont monter fort et vont retomber net sur initiation. Faites-moi confiance : Achetez-en ce que vous pouvez (Nous touchions 850frs Net le mois !), et je vous dirai quand il faudra vendre, et vite ! ». Mar... était un philanthrope qui allait couper du bois chez les vieilles gens et distribuait son pognon béatement à tous les solliciteurs, qui ne manquaient donc pas : Il ne comprenait visiblement pas un traitre mot de la spéculation boursière. Pas plus que nous d'ailleurs. Mais on lui avait dit à la "Cellule" que...

Après une courte consultation nous voilà donc partis bras dessus-bras dessous, Ga... et  moi... et l’ami Marcel, direction Chambé. Et là nous avons troqué tous trois les trois sous qu’on avait à la banque.

Un beau matin, Marcel débarque en transe : -« On vend ! ».

On a vendu. Le soir même les actions se cassaient le gueule. Ça m’a permis d’acheter une paire de Strato de descente (2,15m) et des Trappeur "Élite" (Premières pompes de ski à crochets. Des carcans!) à Jean-Luc Pinel un descendeur de l’Équipe Nationale de l'époque, ou à Mauduy , je ne sais plus trop bien, via un copain-pion qui était du coin, nommé Mollard.

Je suis sûr que la pauvre, la célèbre et intègre Arlette, l'icône gauchiste de ces années-là ("Travailleurs ! Travailleuses!...") n’a jamais profité des MHK du PSU, elle. Sûr : ON ne le lui aura certainement pas dit.

Ah ! Elle est belle la mentalité des politiciens. « Des gens sérieux » : Cause toujours...

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