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Voter pour un bonhomme manucuré ne me plait pas du tout. C’est comme ça. Que Fillon soit bifrons, le cul dans l’eau bénite alors qu’il aspire à l’évidence à un bienêtre terrestre des plus édulcorés, l’incohérence entre la simplicité chrétienne des origines et ce souci de la magnificence et de l'opulence domestique, voilà qui passe déjà difficilement, mais qu’il ait des mains de gonzesse, ça alors m’est totalement indigeste.
Je suis né d’un Père rugueux, lui–même né dans la sciure d’un atelier, parmi varlopes et rabots, ainsi ce maniérisme vernissé me révulse.
Mais je voterai nonobstant pour ce précieux ridicule. Pour son programme, et parce qu’il s’accroche et fait front à une conjuration du pognon et de la gauche, de la franginerie et des bouffes-calottes de tout aloi.
Par ailleurs, les jours s’écoulent et son alternative, la cinétique Macron, bien que savamment propulsée puis entretenue depuis le milieu international des Affaires, laisse entendre des accents vaseux sous le discours d’un ambitieux habile, présenté comme neuf alors qu’il est tout au contraire le produit élaboré des vieilles recettes banquières et bancaires.
C’est par une lente apparition de sa réelle nature, l’archétype d´un charlatan, d'un mage au ton cassant.
Preuve en est cette vidéo que je ne parviens pas à inclure sur mon blog*, où, Thomas Pesquet de la politique mais sans la franchise du regard, et doté d’une assurance de plus en plus suspecte, car transparente, diaphane, de plus en plus illusoire, il se contredit d’être puis de ne pas être socialiste, se prétend de gauche tout en étant de droite, n’osant le mot Centre qui est l’autre nom, historique, de l’inconsistance politique, alors qu'il se jure l'opposé, réfute un art "français" avec la même désinvolture provocatrice qu'il va lécher les babouches algéroises, se dédit de ce qu’il a déclaré la veille, et surtout, surtout... se lance par accès dans des propos incompréhensibles, dans des sortes de délires empruntés à l’onirisme, au nébuleux, à une para philosophie et à un lyrisme pour midinettes, invocateur du Printemps, des petits oiseaux, des arbres et des rivières, quand son interlocuteur lui a posé une question embarrassante, et dont, éberlué par cette rhétorique, ce dernier espérait l'entendre traiter avec une maîtrise discursive et une concision légitimement attendues d'un financier.
Ce mec est de plus en plus inquiétant. Raël conjugué du Madarom, et relooké par Saint-Laurent. Voilà qui promet après l'abonné de la rue du Cirque...
Mais il est de fait qu'il rallie. Cela tangue à Droite et cela coule à Gauche, et dès lors les rats se ruent depuis les deux vieilles barges manichéennes de la démocratie française, vers son vaisseau fantôme...
*https://www.youtube.com/watch?v=rWlZWDbkCNY