Le Journal d'Anne Frank est plus q'un témoignage sur la seconde guerre mondiale c'est l'histoire d'une chaîne humaine pour sauver les mémoires de ce carnet d'une jeune femme de 13 ans qui devient femme, luttant contre la persécution pendant la seconde guerre mondiale en Hollande.
J'ai relu Anne Frank, ses lettres précieusement préservées des mains de l'oppresseur, de la dévastation de la guerre.
J'ai senti ce moment propice à essaimer les mots de ce texte central, de son témoignage. Anne Frank, son journal est un acte de résistance choisi par la jeune femme elle même pour défendre sa liberté et dénoncer l'oppresseur.
Ce texte est une lettre d'Anne Frank écrite en janvier 1943, alors que sa famille se cache des persécutions de l'oppresseur. J'aime ce texte qui traduit en subtance toute l'âme et la réflexion lucide de cette femme de 15 ans face à la guerre. Les détails relatés avec soins par l'autrice sont très portant pour la valeur de son témoignage.
"Chère Kitty,
(...) Dehors, il se passe des choses affreuses, ces pauvres gens sont emmenés de force jour et nuit, sans autre bagage qu'un sac à dos et un peu d'argent. En plus, ces affaires leurs sont enlevées en cours de routes. Les familles sont écartelées, hommes, femmes, et enfants sont séparés.
Des enfants qui rentrent de l'école, ne trouvent plus leurs parents. Des femmes qui sont allées faire des courses trouvent à leur retour leurs maisons sous scellé, leurs familles disparues. Les chrétiens néerlandais vivent dans l'angoisse eux aussi. Leurs fils, sont envoyés en Allemagne. Tout le monde a peur. Et chaque nuit, des centaines d'avions survolent les Pays Bas, en route vers les villes allemandes où ils labourent la terre de leurs bombes et à chaque heure qui passent des centaines, voires des milliers de gens, tombent en Russie et en Afrique. Personne ne peut rester en dehors, c'est toute la planète qui est en guerre, et même si les choses sont mieux pour les Alliés, la fin n'est pas encore venue.
Et nous, nous en tiront bien mieux même que des millions d'autres gens, nous sommes encore, en sécurité, nous vivons trabquillement et nous mangeons nos économies comme on dit. Nous sommes si égoïste que nous parlons d'après guerre que nous rêvons à de nouveaux habits et de nouvelles chaussures alors que nous devrions mettre chaque sous de coté pour aider les autres gens après la guerre, pour sauver ce qu'il peut l'être.
Les enfants ici se promènent avec pour tout vêtement une blouse légère et des sabots aux pieds, sans manteau, sans bonnet, sans chaussettes, sans personnes pour les aider.
Ils n'ont rien dans le ventre , mais machonnent leur carotte, quittent une maison froide pour traverser les rues froides, et arrivent à l'école dans une classe encore plus froide.
Oui, la Hollande est tombée si bas qu'une foule d'enfants arrêtent les passants dans la rue pour leur demander un morceau de pain.
Je pourrais te parler pendant des heures de la misère causée par la guerre, mais cela ne réussit qu'à me déprimer encore davantage. Il ne nous reste plus qu'à attendre le plus calmement possible la fin de ces malheurs. Les juifs, aussi bien que les chrétiens et ka terre entière attendent, et beaucoup n'attendent que la mort.
Bien à toi."
Je n'attends aucun livre en échange du temps que j'ai pris pour écrire ce billet. Je dédicace ces mots à ceux qui sans le savoir par leur témoignage m'ont transmis l'antidote à la guerre et la haine; notamment je dédidace ces mots à ma grand-mère paternelle qui m'a donné ma première leçon d'histoire par la générosité de son temps à me raconter sa vie pendant la guerre elle m'a aussi transmis l'antidote à la haine.
Il y a à travers ce journal tant d'autres épisodes magnifiques sur l'amour, l'amitié, le courage, la liberté, à relater que je dois m'arrêter ici.
Anne Frank ne me hante pas, elle m'émerveille.