Deux semaines que le mouvement de contestation tient tête au pouvoir après l'annonce de la hausse du carburant quelques semaines avant les fêtes de fin d'année et pendant le déplacement du Président auprès de ses homologues du G20 en Argentines.
Dans tous le pays aujourd'hui se sont organisés des rassemblements de contestations avec le même sentiment de détermination et des slogans qui scandent contre la taxe du carburant mais aussi contre la politique économique et sociale du gouvernement.
Les manifestants ont exprimé un ras le bol général sur les bas salaires, la vie chère, la taxe du carburant cristalisant un sentiment de supercherie fiscale.
C'est le sentiment de déconsidération du peuple qui rassemble les français autour de ce mouvement sans barrières politiques et de classe d'âge ou sociale. La classe moyenne et les retraités se retrouvent partageant les mêmes convictions : se battre pour les générations futures.
C'est ce mépris du gouvernement qui revient dans la bouche de beaucoup de manifestants et qui nourrit les contestations. Certains mots du Président de la République relayés dans les médias ont meurtri. La politique fiscale du gouvernement et la droiture implacable du Président n'ont pas été digéré.
Les inégalités entre la France des plus riches et les salariés sont de plus en plus grandes. Le sentiment que les riches exercent une exploitation économique sur les plus pauvres fait naître une révolte jusque là endormie.
Il ne s'agit pas d'une anarchie mais bel et bien d'une crise des institutions politiques. D'ailleurs les syndicats dont les grands absents de la rencontre de Matignon. Et pour cause, le désavoeux de la grande majorité des manifestants à l'encontre des organisation syndicales.
Après cet échec des négociations la réponse des gilets a été immédiate continuer le mouvement ce samedi 1er décembre. Le bras de fer de l'Etat avec les gilets jaunes continue.
5000 policiers déployés dans les rue de Paris aujourd'hui et des points contrôles des forces de l'ordre pour disuader les émeutiers.
Dès 8h45 ce matin la police a répondu répressivement sur certains points de barrages déclenchant des émeutes qui ont émaillés la manifestation transformant le mouvement en affrontement entre certains manifestants et les forces de l'ordre. En fin de journée le bilan est lourd plus d'une vingtaine de manifestants blessés et une dizaine de policiers. Les manifestants se sont dispersés entre les Champs Elysée, Rivoli, les Tuileries se heurtant aux forces de l'ordre.
Alors que la nuit tombe les affrontements ne cessent pas comme si la nuit aller être longue pour que le bruit de la colère des manifestants gronde aux portes du Palais présidentiel. La police restant seule à face à l'insurrection. On pouvait lire sur certains gilets jaunes : " Ce n'est pas une révolte sire, c'est une révolution."
Fallait-il laisser le mouvement social dégénérer en affrontement ou retirer la taxe des carburants du gouvernement ?Autant de questions auquelles le Président devra répondre à son retour du G20.