La poésie est cet instant qui surgit et vous demande de transcender l'émotion.
C'est dans cet instant qu'il a été écrit, au matin, la plume fluide comme une évidence dans le jaillissement des émotions.
Terre
Arles. Je marche dans tes rues. Comme dans les ruines de ton théâtre Antique. Je revois ma jeunesse. Et je retrouve toutes mes sensations perdues. Dans l'éclats des lauriers roses exaltant leurs couleurs. Je retrouve toutes mes sensations perdues. Dans l'arbre sacré le parfum des feuilles de figuiers et la chair savoureuse de ses fruits. Dans la lueur de la nuit l'aura de la Lune comme un diamant luit dans la nuit indigo. Je retrouve ma jeunesse. Dans l'envol des oiseaux vers la clarté du ciel bleu azur infini. La musique libératrice s'unit à notre désir créateur. Je suis la Nature. Je suis le ciel bleu azur. Je suis l'oiseau qui plane. Je suis l'arbre assis au pied de l'harmonie. Je suis la douceur du soir qui me caresse l'épaule accompagne les notes qui s'élèvent les notes qui éveillent mon corps. Je suis la fleur du verger. Je suis ta sensualité bienfaitrice. Ta candeur inégalée qui nourrie mon âme qui a fait ma sensualité. Et je m'émerveille de ta beauté. Que je ne peux égaler. Tu es un miracle. Quand ton soleil se couche mon coeur est en feu et tes myriades de couleurs appellent mes sens. Je suis née de la volupté de tes collines et de la caresse de la mer. Arles, je retrouve mes sens perdus dans l'asphalte. Je trouve ma jeunesse oubliée. Je suis la veine de cet arbre solitaire qui se nourrit de ta terre. Je suis l'écrin sauvage de ces herbes blondes qui caressent les murs ocres des maisons au gré du vent chaud de l'été. Je suis cet arbre solitaire qui contemple le mauve des champs de lavandes. Quand devant nous. Une symphonie. Soleil couchant chantant ses myriades de couleurs dans le ciel embrasé de passion. Je suis ton nom. Je suis ta sensualité bienfaitrice. Ta candeur inégalée. Je suis la Nature. Je suis le vent chaud. L'eau et le ciel passionné ou l'or azuréen. Arles tout me parles et mes sens retrouvés. Je dois partir rejoindre l'asphalte. Sachant qui je suis. Je porte ton nom. Réminiscence.
MJM