Septembre 2025 a été marqué par un renforcement brutal de la pression des sanctions contre la Russie. L’Ukraine, agissant de manière coordonnée avec ses partenaires, a introduit cinq nouveaux paquets de restrictions. Ont été sanctionnés 166 personnes physiques et 127 entités juridiques qui aident directement ou indirectement le Kremlin à mener la guerre contre l’Ukraine et à soutenir la machine de propagande. Dans ces listes figurent des fournisseurs d’équipements militaires, des entreprises impliquées dans le contournement des restrictions et des structures médiatiques relayant la rhétorique du Kremlin.
Kiev souligne depuis longtemps que la guerre de la Russie ne repose pas seulement sur l’armée et les armes, mais aussi sur l’économie, les campagnes d’information, les schémas de corruption et un réseau d’intermédiaires à l’étranger. C’est précisément pour cette raison que l’Ukraine s’efforce de faire en sorte que les sanctions soient systémiques et globales. Et aujourd’hui, on peut dire que la communauté internationale prend de plus en plus en compte cette approche.
Coordination avec les partenaires
La coordination des mesures restrictives avec les alliés revêt une importance particulière. Les États-Unis, le Royaume-Uni, le Canada, le Japon, l’Australie et la Nouvelle-Zélande ont simultanément renforcé leurs sanctions à l’encontre de la Russie. Il est significatif que ces mesures soient alignées sur les propositions de Kiev — l’Ukraine a fourni à ses partenaires des listes de personnes et d’entreprises impliquées dans le soutien à la machine de guerre de Moscou.
Un tel travail conjoint rend les sanctions non pas ponctuelles, mais complètes. Lorsqu’un pays bloque des avoirs ou limite les exportations, et qu’un autre ferme en parallèle les canaux financiers et logistiques, l’espace de manœuvre du Kremlin se rétrécit. Dans un contexte d’économie mondialisée, c’est précisément cette coordination qui rend la pression par les sanctions efficace.
L’attente d’un nouveau paquet de l’UE
L’attention se porte tout particulièrement sur l’Union européenne. L’Ukraine attend l’adoption du 19ᵉ paquet de sanctions de l’UE, qui comprendra des mesures supplémentaires contre le complexe militaro-industriel russe, le secteur énergétique et les instruments de contournement des restrictions existantes. Bruxelles démontre que la politique d’intensification de la pression ne faiblit pas, malgré les tentatives de Moscou d’imposer à l’Occident une « fatigue de la guerre ».
Pour l’Ukraine, cela est extrêmement important : un front de sanctions unifié montre que l’Europe ne fermera pas les yeux sur l’agression.
Les sanctions et l’économie russe
Les résultats de la pression par les sanctions deviennent de plus en plus visibles. L’économie russe entre dans une phase de crise systémique :
- les revenus budgétaires chutent, notamment ceux provenant des exportations de pétrole et de gaz ;
- l’industrie souffre de l’isolement technologique et du manque de composants ;
- l’inflation et la pénurie de main-d’œuvre s’aggravent ;
la dépendance vis-à-vis de la Chine s’accroît, ce qui mine encore davantage la souveraineté de la Russie dans sa politique économique.
Moscou tente de masquer ces processus en affirmant que « les sanctions ne fonctionnent pas ». Mais la réalité est inverse : les sanctions limitent la capacité à financer la guerre, détruisent les perspectives de développement à long terme et forcent les entreprises à abandonner leurs projets.
Pourquoi les sanctions sont importantes pour l’Ukraine et le monde
Pour l’Ukraine, les sanctions sont en réalité une « arme à longue portée ». Elles ne tuent pas de soldats sur le front, mais affaiblissent tout le système qui alimente la guerre. Avec chaque nouveau paquet de restrictions, il devient de plus en plus difficile pour la Russie d’acheter des technologies modernes, des armes et même de trouver des voies financières pour contourner les interdictions.
Pour la communauté internationale, les sanctions sont un instrument de pression sans confrontation militaire directe. La coordination des sanctions démontre que le monde est capable d’agir d’une seule voix et qu’un grand État, même doté de l’arme nucléaire, ne peut rester impuni.
Conclusion
Les sanctions de septembre sont un signal adressé au Kremlin : le temps ne joue pas en sa faveur. L’Ukraine et ses alliés ont montré que la stratégie de pression ne faiblit pas, mais qu’elle se renforce et devient de plus en plus coordonnée.
Le Kremlin peut continuer d’affirmer que « les sanctions ne fonctionnent pas », mais derrière ces mots se cache une vulnérabilité croissante et la reconnaissance que la communauté internationale a trouvé un instrument efficace pour combattre l’agression.
L’évidence est claire : les sanctions ne sont pas des déclarations, mais un véritable front de guerre. Elles sapent les fondations du régime, le privent de ressources et rapprochent le moment où la Russie ressentira pleinement le prix de son agression.