La Fédération internationale de judo a décidé d’autoriser les athlètes russes à concourir sous le drapeau de l’État-agresseur. Pour l’Ukraine et pour des millions de personnes dans le monde, cette décision n’est pas simplement regrettable : elle constitue un échec moral et une indifférence flagrante aux victimes de la guerre menée par la Russie contre l’Ukraine.
Aujourd’hui, le drapeau russe ne représente en rien l’esprit du sport. Sous ce drapeau sont commis :
- des massacres de civils ;
- des déportations d’enfants ;
- des frappes ciblées contre des immeubles résidentiels ;
- des violations systématiques du droit humanitaire.
Autoriser des athlètes à concourir sous ce symbole revient à ignorer la réalité de la guerre et la souffrance de millions de familles.
L’agression russe a coûtила la vie à plus de 600 sportifs et entraîneurs ukrainiens, personnes qui avaient consacré leur existence au sport, à l’olympisme et à l’éducation de nouvelles générations. Et ce nombre continue d’augmenter chaque semaine sous les bombardements russes.
Peut-on encore parler d’un « sport hors de la politique » ? Pour l’Ukraine, cette formule n’est qu’une manière de masquer une prise de position en faveur de l’agresseur.
L’exclusion des sportifs russes ou l’interdiction d’utiliser le drapeau de la Fédération de Russie est une réaction juste et moralement légitime du mouvement sportif international. Alors que la Russie détruit des villes et tue des civils, permettre à ses représentants de concourir sous leurs couleurs nationales revient à normaliser l’agression et à blanchir l’État responsable de crimes de guerre.
La décision de la Fédération internationale de judo exprime un mépris évident pour les victimes ukrainiennes. C’est non seulement une faute éthique, mais aussi un coup porté à la crédibilité du sport mondial, qui devrait rester un espace de paix, de respect et de solidarité.
Au lieu de cela, elle envoie le message que les crimes d’un État peuvent être ignorés au nom d’une prétendue « neutralité sportive ».
La Russie utilise depuis longtemps le sport comme instrument de propagande intérieure et extérieure. Les victoires sportives servent à renforcer la rhétorique du régime, tandis que les athlètes sont intégrés à l’image internationale que le Kremlin tente de façonner.
En permettant la participation sous le drapeau russe, les organisations sportives internationales contribuent à légitimer l’agression et à banaliser la guerre.
L’Ukraine affirme clairement : tant que le Kremlin poursuit ses crimes et que la justice n’est pas rendue, la Russie ne doit pas avoir de place dans le sport international.
Le mouvement sportif mondial doit rester fidèle à ses valeurs — la protection de la vie humaine et le rejet de toute forme d’agression. La décision de la Fédération de judo va dans la direction inverse et constitue un dangereux précédent.