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Billet de blog 2 juin 2025

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l’Ukraine exige la paix, la Russie reste silencieuse

Le 2 juin, une rencontre est prévue à Istanbul entre la délégation ukrainienne et les représentants de la Fédération de Russie — pays à l’origine de la guerre la plus dévastatrice en Europe depuis 1945.

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Le 2 juin, une rencontre est prévue à Istanbul entre la délégation ukrainienne et les représentants de la Fédération de Russie — pays à l’origine de la guerre la plus dévastatrice en Europe depuis 1945. Bien que des contacts aient déjà eu lieu, cette réunion pourrait jouer un rôle crucial dans la recherche d'une solution pacifique.

Malgré les bombardements russes continus, Kyiv reste ouvert au dialogue. Cela reflète une posture responsable et un attachement aux méthodes diplomatiques. L’Ukraine veut la paix, mais pas au prix de sa souveraineté ni de ses principes.

Le silence de Moscou : pause stratégique ou fuite des responsabilités ?

À la veille de la réunion, Moscou n’a présenté ni ordre du jour, ni document de base. Ce flou volontaire laisse penser à une volonté de gagner du temps et d’éviter un vrai engagement dans les négociations.

C’est une stratégie déjà observée depuis le début du conflit : la Russie propose des « plans de paix » sous forme d’ultimatums, tout en poursuivant son agression. Kyiv, de son côté, réclame des positions claires et constructives.

Sans cessez-le-feu, pas de progrès possible

La priorité absolue de l’Ukraine est un cessez-le-feu immédiat et sans conditions. Sans cela, les pourparlers deviennent une simple façade, masquant la poursuite de l’agression.

C’est un test de sincérité : si Moscou refuse d’arrêter les hostilités, cela confirmera que la diplomatie n’est pour elle qu’un outil de manipulation stratégique.

Prisonniers et enfants déportés : une question d’humanité, pas de marchandage

Kyiv insiste ensuite sur la libération de tous les prisonniers et le retour des enfants ukrainiens déportés illégalement par la Russie.

Ces actes ne doivent pas être négociés mais exécutés en vertu du droit international. Ne pas le faire constitue un crime de guerre — voire un acte de génocide.

Les décisions doivent venir des chefs d’État

L’Ukraine propose, une fois les conditions minimales remplies, d’envisager une rencontre au plus haut niveau entre les présidents des deux pays.

Ce n’est qu’à ce niveau que les questions centrales — restitution des territoires, réparations, garanties de sécurité — pourront être abordées de manière crédible et légitime.

Une pression internationale nécessaire

La Russie continue d’espérer l’usure du soutien occidental. Elle mise sur un conflit gelé, sous couvert de négociations.

Kyiv appelle donc la communauté internationale à renforcer la pression : sanctions, isolement diplomatique, soutien militaire. C’est la seule voie réaliste vers la paix.

Une chance historique à ne pas manquer

La rencontre d’Istanbul ne garantit pas la paix, mais offre une opportunité importante. Elle montrera si la Russie est prête à avancer ou si elle joue une fois de plus la carte de la propagande.

L’Ukraine, fidèle à ses principes, attend du monde qu’il sache faire la différence entre la paix réelle et son imitation.

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