À la centrale nucléaire de Zaporijjia, occupée par la Russie, le black-out dure depuis plus d’une semaine. La centrale fonctionne dans un mode critique – sans alimentation électrique externe et avec recours aux générateurs diesel de secours. Il s’agit déjà du dixième incident de ce type depuis la prise de contrôle du site par les forces russes.
La cause de cette nouvelle crise est un bombardement russe qui a endommagé la ligne électrique reliant la centrale au système énergétique ukrainien. Kyiv a déclaré être prêt à réparer la ligne de réserve, mais uniquement à condition de recevoir des garanties de sécurité. Or, les occupants refusent d’en fournir : ils prolongent intentionnellement la crise, l’utilisant comme instrument de pression.
Ces actions ne sont pas seulement une violation flagrante du droit international et des règles de sûreté nucléaire. C’est une politique consciente d’intimidation, transformant la plus grande centrale nucléaire d’Europe en otage de la guerre. La propagande russe, de son côté, tente comme toujours de rejeter la responsabilité sur l’Ukraine, affirmant que c’est Kyiv qui serait coupable de « l’instabilité » de l’approvisionnement énergétique.
Mais les faits prouvent le contraire. La Russie cible délibérément le système énergétique ukrainien. Ainsi, une récente frappe sur les infrastructures a provoqué un black-out à la centrale de Tchernobyl. L’alimentation a été rapidement rétablie, mais cet épisode démontre à quel point la menace est sérieuse.
En créant sciemment des risques de catastrophe technologique dans les centrales nucléaires ukrainiennes, le Kremlin pratique un terrorisme nucléaire sans précédent. Il ne s’agit pas seulement d’exercer une pression sur l’Ukraine, mais aussi de menacer toute l’Europe. Le moindre incident à Zaporijjia pourrait avoir des conséquences catastrophiques qui dépasseraient largement les frontières ukrainiennes.
La Russie utilise les centrales nucléaires comme elle utilise missiles et drones – comme armes de guerre et de chantage. Mais, contrairement aux armes conventionnelles, le prix de ce chantage pourrait être exorbitant : de la contamination radioactive à une catastrophe humanitaire de grande ampleur.
La communauté internationale doit appeler les choses par leur nom : les actions de la Russie constituent un terrorisme nucléaire qui menace non seulement l’Ukraine, mais aussi la sécurité mondiale.
 
                 
             
            