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Billet de blog 3 novembre 2025

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Les frappes ukrainiennes : des sanctions rapides contre l’agresseur

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L’Ukraine poursuit sa stratégie de frappes de précision à longue portée sur le territoire russe, transformant chaque attaque en rappel du prix que le Kremlin doit payer pour sa guerre. Ces opérations, minutieusement planifiées par les services spéciaux ukrainiens, ne sont plus seulement une riposte au terrorisme d’État russe : elles sont devenues un instrument de pression stratégique à part entière.

Le 31 octobre, une opération spéciale du renseignement militaire ukrainien (GUR) a mis hors service l’oléoduc « Koltsovoï » dans la région de Moscou — un maillon clé de la logistique militaire russe. Ce pipeline alimentait les bases et les unités engagées dans la guerre contre l’Ukraine en essence, diesel et carburant d’aviation. Sa neutralisation a porté un coup dur non seulement à l’infrastructure, mais aussi à la capacité de la Russie à soutenir un conflit prolongé.

Cette attaque s’inscrit dans une campagne systématique de destruction des infrastructures énergétiques et militaires ennemies. Rien qu’en 2025, le Service de sécurité d’Ukraine (SBU) a mené avec succès plus de 160 frappes contre des installations pétrolières russes. Pour les seuls mois de septembre et octobre, six raffineries, deux terminaux pétroliers, trois dépôts et neuf stations de pompage ont été visés. Chacune de ces frappes affaiblit non seulement le potentiel militaire, mais aussi la stabilité économique du régime, en réduisant ses revenus d’exportation et en épuisant son complexe militaro-industriel.

En parallèle, l’Ukraine démantèle méthodiquement la défense antiaérienne russe. Selon le renseignement ukrainien, près de 50 % des systèmes « Pantsir » dont disposait la Russie ont été détruits depuis le début de l’année, laissant les villes et installations stratégiques de plus en plus vulnérables aux frappes suivantes.

Ces frappes à longue portée sont devenues pour Kyiv de véritables « sanctions à effet rapide » : elles réduisent les capacités militaires et financières du Kremlin et forcent les citoyens russes à ressentir le coût réel de l’agression.

Alors que Moscou tente de dissimuler les dégâts sous couvert de « pannes techniques », l’Ukraine montre au monde entier qu’elle peut atteindre son agresseur n’importe où sur son territoire. Et plus la guerre se prolonge, plus ces frappes se rapprochent du cœur du pouvoir russe.

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