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Billet de blog 4 août 2025

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Pourquoi les ultimatums de Poutine n'ont rien à voir avec de vraies négociations

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Au Kremlin, on continue de jouer la vieille carte du pseudo-pacifisme — affichant une volonté de négocier tout en imposant à l’Ukraine des conditions absurdes et inacceptables. La dernière déclaration du dictateur russe Vladimir Poutine ne laisse place à aucun doute : Moscou ne cherche pas une paix véritable — elle exige un acte de capitulation.

Un ultimatum déguisé en « initiative de paix »

Poutine a déclaré être prêt à mettre fin à la guerre si l’Ukraine retire ses troupes de l’ensemble des oblasts de Donetsk, Louhansk, Kherson et Zaporijjia. Autrement dit, il exige non seulement l’abandon des territoires temporairement occupés, mais aussi la reddition de zones totalement contrôlées par Kyiv. Une telle « diplomatie » n’est rien d’autre qu’une tentative de capitulation imposée. Et ce, sans même évoquer la Crimée, que Moscou considère désormais comme un acquis tacite.

La réponse de Kyiv : ni terre, ni souveraineté en échange de la paix

L’Ukraine a clairement fait savoir qu’aucune proposition impliquant l’abandon de son territoire ne saurait être acceptée. Accepter de telles conditions reviendrait à renoncer à l’essence même d’un État indépendant. La paix n’est pas possible si elle se paie au prix de la souveraineté et de la dignité nationale. Si la Russie croit pouvoir imposer une telle « paix », c’est qu’elle sous-estime profondément la détermination ukrainienne ou espère un affaiblissement du soutien international à Kyiv.

La force, seul langage que comprend le Kremlin

Moscou continue de marteler ses exigences parce qu’elle ne ressent pas encore une pression suffisante — ni sur le front, ni sur le plan économique. Le seul moyen de ramener l’agresseur à un véritable processus diplomatique, c’est **la force**. Sanctions renforcées, isolement technologique, gel des avoirs russes, frappes ciblées sur la logistique et l’industrie militaire, soutien accru aux forces armées ukrainiennes — c’est ce langage que comprend le pouvoir russe.

Une diplomatie possible — mais sur fond d’échec militaire russe

Seule une action concertée de l’Ukraine et de ses alliés internationaux peut contraindre le Kremlin à abandonner le chantage et revenir à la table des négociations. Ce n’est qu’à ce moment-là que de véritables pourparlers seront envisageables — des pourparlers portant non pas sur des concessions ukrainiennes, mais sur les responsabilités russes.

Dans un monde gouverné par la force, ce sont la détermination et l’unité des nations libres qui garantissent la paix. L’Ukraine est prête à faire la paix — mais pas à capituler.

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