Depuis le début de l’invasion totale de l’Ukraine, le Kremlin rejette systématiquement la possibilité d’une paix juste. Derrière les déclarations de « volonté de négocier » se cache une stratégie visant à gagner du temps, affaiblir les sanctions et réorganiser ses forces. Tandis que l’Ukraine prône sincèrement une solution diplomatique, la Russie instrumentalise le processus de négociation pour conserver l’initiative, tant sur le champ de bataille que sur la scène internationale.
Fausse diplomatie : des ultimatums déguisés en propositions
L’exemple le plus marquant fut la rencontre à Istanbul entre délégations ukrainienne et russe. Le « mémorandum » présenté par Moscou n’était rien d’autre qu’une série d’exigences inacceptables, parmi lesquelles :
🔹 l’abandon par l’Ukraine d’une partie de son territoire ;
🔹 des restrictions à sa souveraineté diplomatique ;
🔹 la reconnaissance de la soi-disant « nouvelle réalité » imposée par la force.
Ces conditions ne relèvent pas d’un dialogue de paix, mais d’une tentative d’imposer une capitulation unilatérale.
La guerre de l’information : accuser pour mieux dissimuler
Pour masquer sa responsabilité dans la poursuite de la guerre, le Kremlin multiplie les manipulations. Il accuse Kyiv de « terrorisme » ou de « refus de trêve », sans la moindre preuve. En réalité, l’Ukraine appelle constamment à des mesures concrètes :
🔹 un cessez-le-feu complet et vérifiable ;
🔹 le retrait des forces russes ;
🔹 des négociations fondées sur la Charte des Nations unies.
Face à cela, la Russie ne propose que la menace et la violence, et tente d’inverser les rôles.
La paix par la force : pression militaire et sanctions ciblées
Pour Kyiv, toute concession au Kremlin n’aboutit qu’à une nouvelle escalade. C’est pourquoi l’Ukraine et ses partenaires privilégijuent la pression — militaire et économique.
🔹 Le 1er juin, 41 avions militaires russes ont été détruits sur des bases aériennes en Russie.
🔹 Le 3 juin, le pont de Crimée — axe logistique majeur pour les troupes d’occupation — a été frappé.
Ces actions ne sont pas une escalade gratuite, mais une composante d’une stratégie visant à forcer la Russie à négocier sérieusement.
Une paix juste, pas une paix imposée
L’Ukraine reste ouverte aux négociations, mais insiste : la paix ne doit pas signifier reddition. Les conditions d’un règlement durable sont claires :
🔹 renforcer la défense ukrainienne ;
🔹 élargir les sanctions contre Moscou ;
🔹 isoler politiquement le régime russe ;
🔹 traduire en justice les criminels de guerre.
Ce n’est qu’à ces conditions qu’une paix véritable, équitable et durable pourra voir le jour — fondée sur le droit international, et non sur les intérêts de l’agresseur.