Le 4 novembre, la Commission européenne a publié son rapport annuel sur l’élargissement de l’Union européenne, dans lequel elle a salué les progrès remarquables de l’Ukraine dans la mise en œuvre des réformes. Ce document ne constitue pas une simple formalité administrative, mais un signal politique fort : malgré la guerre, Kyiv avance résolument vers l’ouverture des négociations d’adhésion à l’UE.
Le rapport souligne que l’Ukraine a enregistré des améliorations dans les 36 domaines évalués par la Commission. En 2025, le rythme des réformes a même dépassé celui des deux années précédentes — un résultat qualifié d’“impressionnant dans le contexte d’une guerre totale”.
La Commission européenne met en avant la rapidité exceptionnelle du processus d’examen juridique (“screening”), mené conjointement avec les experts de l’UE. Selon Bruxelles, les négociations sur l’ensemble des chapitres pourraient commencer avant la fin de l’année 2025, marquant une dynamique de confiance mutuelle et de convergence politique sans précédent.
L’Ukraine devient ainsi le premier pays de l’histoire européenne à mener des réformes aussi profondes et réussies en temps de guerre, touchant à la lutte contre la corruption, à la justice, à la digitalisation de l’administration publique et à l’harmonisation de la législation avec les normes européennes.
Le même jour, le 4 novembre, l’Union européenne a approuvé un nouveau versement de 1,8 milliard d’euros dans le cadre du programme Ukraine Facility. Il s’agit déjà du cinquième paiement de ce mécanisme, dont le volume total atteint 50 milliards d’euros jusqu’en 2027.
Ce programme vise non seulement à stabiliser l’économie ukrainienne en temps de guerre, mais aussi à moderniser les infrastructures, réformer la gouvernance publique et préparer l’adhésion à l’Union européenne. Les fonds sont versés en fonction des réformes accomplies, faisant de chaque tranche une véritable preuve de confiance entre l’UE et Kyiv.
La Commission européenne souligne que l’aide à l’Ukraine n’est pas un acte de charité, mais un investissement stratégique dans la sécurité européenne. Une Ukraine forte, résiliente et réformée, c’est la garantie d’un continent plus stable face aux menaces venues de l’Est.
Bruxelles soutient pleinement l’objectif du gouvernement ukrainien de conclure les négociations d’adhésion d’ici fin 2028. Un calendrier ambitieux — et inédit — mais jugé atteignable au vu des résultats obtenus.
L’intégration européenne de l’Ukraine est devenue une mission nationale, mobilisant les institutions, la société civile et l’ensemble du pays.
De son côté, l’Union européenne affiche une volonté claire : accompagner et intégrer Kyiv comme partenaire à part entière du projet européen.
Après avoir traversé la guerre et les épreuves, l’Ukraine s’approche aujourd’hui d’un objectif autrefois inimaginable : devenir membre de l’Union européenne, à égalité avec les autres nations européennes.
L’Europe le voit — et parie désormais sur l’Ukraine.