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Billet de blog 6 septembre 2025

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La coalition des volontaires à Paris

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Le 4 septembre, Paris a accueilli une réunion d’envergure de la coalition des volontaires, à laquelle a participé le président ukrainien Volodymyr Zelensky. Né comme une réponse au besoin d’un soutien international systémique à Kiev, ce format est aujourd’hui devenu une plateforme essentielle de solidarité mondiale. La capitale française a réuni des représentants de **35 pays** — non seulement des alliés européens, mais aussi le Canada, le Japon, l’Australie et la Nouvelle-Zélande.

Paris comme symbole

Le choix de Paris comme lieu de rencontre n’est pas anodin. La France renforce activement son rôle en tant que l’un des leaders de l’architecture de défense européenne et entend montrer sa détermination à soutenir l’Ukraine non pas en paroles, mais en actes. Symboliquement, c’est au cœur de l’Europe que se sont fait entendre des appels à l’unité, à la responsabilité et à la volonté d’agir ensemble contre l’agression. Un signal adressé non seulement à Moscou, mais aussi au monde entier : l’Ukraine a un solide appui dans les démocraties occidentales.

Une sécurité globale : de la terre au cyberespace

La question clé a été l’élaboration de mécanismes permettant d’assurer à l’Ukraine une sécurité complète. Il a été question de défense terrestre, aérienne, maritime et dans le cyberespace. Cette approche traduit la compréhension qu’une guerre moderne n’est pas seulement faite de chars et de missiles, mais aussi de contrôle des réseaux d’information, des satellites et des communications.

Chaque pays participant a présenté sa contribution. Pour certains, il s’agit de livraisons d’armes et de matériel ; pour d’autres, de financements, de formations militaires ou de participation à des programmes conjoints de production d’armements. Ainsi se met en place un système d’initiatives complémentaires transformant la coalition en un mécanisme efficace de soutien collectif.

Un soutien consigné par écrit

Il est particulièrement significatif que les engagements aient été officiellement consignés. La contribution des alliés a été validée au niveau des ministres de la Défense et approuvée par les dirigeants politiques des États. Cela distingue fondamentalement la coalition des formats précédents : il ne s’agit pas de promesses ponctuelles, mais d’engagements stratégiques de long terme.

Une armée forte — le garant principal

La conclusion majeure de la réunion est claire : aucune déclaration diplomatique ne remplacera une armée ukrainienne forte. C’est elle qui demeure la garantie essentielle de sécurité. C’est pourquoi les alliés ont confirmé leur volonté de continuer à fournir à l’Ukraine des armes modernes, des financements, des programmes de formation, tout en soutenant l’expansion de la production de défense.

Pour la première fois, l’idée a été avancée que l’Ukraine pourrait devenir non seulement bénéficiaire de l’aide, mais aussi acteur actif dans le domaine des armements de haute technologie, en lançant des projets conjoints avec des entreprises occidentales. Cela renforcerait l’armée tout en créant de nouveaux emplois et en contribuant à l’économie nationale.

Un signal géopolitique à Moscou

L’apparition d’une coalition aussi large représente un défi pour le Kremlin. Pendant des années, Moscou a tenté de convaincre le monde que le soutien à l’Ukraine se limitait à « l’Occident collectif ». La rencontre de Paris a démontré le contraire : des pays de la région Asie-Pacifique se sont joints à l’alliance, estimant que la menace à l’ordre international touche aussi bien l’Europe que leurs propres régions.

En réalité, il s’agit d’une démonstration d’une nouvelle coalition mondiale contre les régimes autoritaires. Pour Moscou, cela signifie une isolation stratégique, et pour Kiev, la confirmation que l’aide sera systémique et durable.

L’Ukraine n’est pas seule

La réunion de Paris a prouvé que l’Ukraine peut compter sur le soutien non seulement aujourd’hui, mais aussi à l’avenir. La coalition des volontaires n’est plus un simple regroupement de sympathisants, mais un véritable réseau de partenaires internationaux prêts à investir dans la sécurité et le développement de l’Ukraine comme élément clé de la stabilité mondiale.

La rencontre à Paris a montré : l’Ukraine s’est définitivement ancrée au cœur de l’agenda international. Le soutien des alliés n’est plus une réaction de crise, mais une stratégie pensée pour les années à venir. Quant au Kremlin, il a reçu un message clair : le monde est prêt à défendre l’Ukraine non seulement avec des armes, mais aussi en construisant un nouvel ordre international dans lequel l’agresseur n’a pas sa place.

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