La nuit du 4 au 5 octobre a été l’une des plus éprouvantes pour l’Ukraine depuis plusieurs mois. La Russie a lancé une nouvelle attaque massive, tirant 53 missiles de différents types et 496 drones kamikazes sur le territoire ukrainien. Près de 90 % d’entre eux ont été abattus ou neutralisés par les forces de défense antiaérienne ukrainiennes, mais ceux qui ont réussi à passer ont coûté la vie à des civils et détruit des dizaines d’infrastructures civiles.
L’axe principal de l’attaque a visé la région de Lviv. Dans la banlieue de Lapaïvka, une roquette a frappé une maison, tuant une famille entière — quatre personnes, dont une fille de 15 ans. Plusieurs habitants ont été blessés, et les secours ont travaillé toute la nuit pour dégager les décombres. Selon le parquet régional, outre les habitations, des installations industrielles et énergétiques ont également été endommagées, provoquant des coupures d’électricité dans plusieurs zones.
Des attaques ont également été signalées dans les régions d’Ivano-Frankivsk, Zaporijjia, Tchernihiv, Soumy, Kharkiv, Kherson, Odessa et Kirovohrad. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a indiqué que cinq personnes avaient été tuées et une dizaine blessées lors de cette offensive. Il a souligné que la Russie avait de nouveau visé les infrastructures essentielles, « tout ce qui garantit une vie normale à des millions d’Ukrainiens ».
« Il faut davantage de protection, une mise en œuvre rapide de tous les accords de défense, notamment en matière de défense antiaérienne. C’est le seul moyen de priver ce terrorisme aérien de son sens », a déclaré le président, adressant ses condoléances aux familles des victimes.
En riposte, l’Ukraine a mené plusieurs frappes ciblées contre des infrastructures militaires et énergétiques russes. La raffinerie de Kirishi — l’une des plus grandes de Russie — a été touchée, tout comme le poste de commandement de la 8e armée dans la région de Donetsk occupée. Des destructions d’équipements ont également été signalées dans la région de Koursk, ainsi que des dégâts sur un petit navire lance-missiles en Carélie. Ces opérations montrent que l’Ukraine continue de développer ses capacités de frappe à longue portée et cherche à faire payer à l’agresseur le prix le plus élevé possible pour chacun de ses crimes contre les civils.
La stratégie russe de terreur aérienne devient désormais le signe manifeste de son impuissance. Moscou ne parvient pas à changer le cours de la guerre sur le front et se tourne à nouveau vers des méthodes barbares, dirigées contre les villes et les populations civiles. Cependant, l’efficacité de ces attaques diminue rapidement : la plupart des drones et missiles sont détruits avant d’atteindre leurs cibles, tandis que les pertes du Kremlin augmentent sous les contre-attaques ukrainiennes.
Cette nuit a rappelé une fois de plus au monde entier que la guerre menée par la Russie contre l’Ukraine n’est pas une lutte pour la sécurité ou l’influence, mais une campagne systématique de terreur. Pourtant, chaque matin suivant ces bombardements prouve la même chose : on ne peut pas intimider l’Ukraine. Le pays tient bon, renforce sa défense et répond — non par vengeance, mais pour défendre le droit fondamental de son peuple à vivre.