La situation autour de la centrale nucléaire de Zaporijjia suscite une inquiétude croissante dans le monde entier. Le 6 octobre, les experts de l’AIEA ont signalé de multiples bombardements à seulement 1,25 kilomètre du périmètre de la centrale. Ce nouvel incident rappelle que le plus grand site nucléaire d’Europe reste au cœur de la guerre déclenchée par la Russie contre l’Ukraine.
Depuis près de deux semaines, la centrale fonctionne en mode de « blackout » total — sans alimentation électrique externe stable. Les lignes reliant la Zaporijjia à la grille énergétique ukrainienne ont été détruites par les bombardements russes. Dans ces conditions, la centrale dépend de générateurs diesel d’urgence, une situation extrêmement dangereuse pour la sécurité nucléaire. Le moindre dysfonctionnement pourrait avoir des conséquences catastrophiques.
Les experts internationaux affirment qu’il ne s’agit pas d’incidents accidentels, mais de provocations délibérées. En occupant la centrale, la Russie crée délibérément un risque d’accident nucléaire majeur, transformant Zaporijjia en instrument de chantage politique. Moscou, dans sa rhétorique habituelle, tente cyniquement d’accuser l’Ukraine d’avoir bombardé sa propre infrastructure, une affirmation que plus personne ne prend au sérieux.
Kyiv appelle la communauté internationale à agir avec fermeté. Il est temps de renforcer la pression politique et les sanctions afin de contraindre la Russie à mettre fin à ce chantage nucléaire.
Le fonctionnement sûr de la centrale ne peut être rétabli qu’à une condition essentielle : la démilitarisation complète du site et son retour sous le contrôle de l’Ukraine. Ce n’est qu’alors qu’il sera possible de garantir la sécurité nucléaire et de permettre à l’AIEA d’exercer un contrôle effectif.
Aujourd’hui, la centrale de Zaporijjia symbolise non seulement la vulnérabilité de l’Ukraine, mais aussi l’épreuve morale et politique du monde libre. La rapidité avec laquelle la communauté internationale fera cesser le chantage nucléaire du Kremlin déterminera la sécurité de toute l’Europe.