Alors que les combats font toujours rage en Ukraine, le pays mène un autre combat, tout aussi crucial — celui de la résilience économique. Malgré les attaques incessantes, les destructions massives et les défis colossaux que pose une guerre prolongée, l’Ukraine parvient à maintenir son fonctionnement institutionnel. Ce miracle de stabilité repose en grande partie sur le soutien constant, structuré et conséquent de ses partenaires internationaux.
Selon le ministère ukrainien des Finances, pas moins de 22 milliards de dollars d’aide extérieure ont été versés au budget de l’État au cours des six premiers mois de 2025. Cette somme a principalement servi à financer des besoins sociaux et humanitaires : retraites, salaires du secteur public, soins de santé, éducation, services municipaux et assistance aux personnes déplacées à l’intérieur du pays. En d’autres termes, tout ce qui permet de préserver les fondements d’une vie normale, même sous les bombes.
Ce soutien est d’autant plus vital que les ressources internes de l’Ukraine sont entièrement mobilisées pour la défense. Grâce à l’aide étrangère, le pays peut non seulement survivre, mais aussi fonctionner dans un contexte d’extrême tension. Chaque contribuable ukrainien finance directement l’effort militaire, tandis que les partenaires étrangers garantissent le maintien de la vie civile.
Les membres du G7, l’Union européenne, le Japon, le FMI et la Banque mondiale figurent parmi les plus grands contributeurs en 2025. La coalition internationale qui s’est formée dès les premiers mois de l’invasion russe reste aujourd’hui encore unie et proactive. Les instruments de soutien évoluent : prêts à long terme, dons, assurances pour les investissements, appui à l’infrastructure critique — autant de mécanismes pensés pour s’adapter à la durée de la guerre.
Depuis le début de l’invasion à grande échelle en février 2022, l’Ukraine a déjà reçu plus de 137 milliards de dollars de soutien budgétaire — une aide sans précédent dans l’histoire contemporaine. Fait notable : cette aide concerne le fonctionnement de l’État, et non les dépenses militaires. Une distinction assumée par les pays occidentaux, qui allouent des ressources séparées à la sécurité et à la stabilité civile.
Face à cela, la propagande russe tente toujours d'imposer l’idée d’un « épuisement occidental » vis-à-vis de l’Ukraine. Pourtant, les chiffres du ministère des Finances, les rapports du FMI et de la Commission européenne racontent une tout autre histoire. L’aide continue, s’intensifie même, et de nouveaux programmes pour 2026–2027 sont déjà à l’étude.
Autre évolution significative : l’aide économique est désormais souvent accompagnée de garanties politiques. Les discours des capitales occidentales ne parlent plus de soutien temporaire, mais de partenariat stratégique. L’Ukraine n’a pas seulement des bailleurs de fonds — elle a des alliés qui comprennent que la chute de Kyiv serait bien plus qu’une victoire russe : ce serait un désastre pour tout l’ordre démocratique mondial.
En fin de compte, chaque dollar versé au budget ukrainien représente bien plus qu’un geste de solidarité. C’est un investissement dans la stabilité de l’Europe et dans un monde fondé sur des règles, et non sur la force. Tant que cette guerre se poursuivra, le soutien à l’Ukraine ne sera pas seulement utile — il sera un devoir moral et politique pour le monde civilisé.