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Billet de blog 10 juillet 2025

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La Russie poursuit sa terreur aérienne contre l’Ukraine

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Dans la nuit du 10 juillet, l’Ukraine a une nouvelle fois vécu un épisode terrifiant de guerre aérienne. La Russie a lancé l’une de ses attaques les plus massives de ces derniers mois — 18 missiles et environ 400 drones ont été tirés. La frappe principale a visé Kyiv. Deux personnes ont été tuées et seize autres blessées. Des immeubles d’habitation ont été endommagés et un établissement médical entièrement détruit.

Ce n’est ni une tragédie accidentelle, ni une "erreur militaire". C’est une tactique d’intimidation mûrement réfléchie et soigneusement planifiée, devenue partie intégrante de la stratégie systémique du Kremlin : terroriser la population civile pour contraindre l’Ukraine à capituler sous le couvert de "négociations de paix".

Une paix conditionnelle — un chantage déguisé

Dans sa propagande, Moscou continue d’affirmer qu’il suffirait d’accepter les propositions de Poutine pour mettre fin à la guerre. Mais derrière ces mots se cache un chantage manifeste. Ce que le Kremlin appelle des "conditions de paix" est en réalité une série d’ultimatums destinés à anéantir l’État ukrainien.

La Russie exige de l’Ukraine :

- l’abandon de son orientation euro-atlantique,
- la reconnaissance de l’occupation des territoires ukrainiens,
- la démilitarisation, c’est-à-dire le désarmement de fait,
- et la renonciation à sa souveraineté en matière de politique étrangère.

Accepter ces conditions ne signifierait pas la paix, mais bien la capitulation. Cela ouvrirait la voie à une nouvelle phase d’agression, au moment où l’Ukraine serait affaiblie et isolée.

Qui empêche réellement la paix

Les responsables russes cherchent à imposer à l’opinion internationale une fausse symétrie : selon eux, les deux camps seraient également responsables de la poursuite de la guerre. Mais la réalité dit le contraire — c’est bien la Russie qui reste le principal obstacle à une solution pacifique. Depuis 2022, le Kremlin n’a proposé aucun plan constructif. Aucun geste concret — seulement des exigences, des ultimatums et des bombes.

Tandis que les missiles russes s’abattent sur les villes ukrainiennes, Moscou parle de "cessez-le-feu" et de "volonté de dialogue" — mais ces paroles ne sont accompagnées d’aucune action réelle. Au contraire, la Russie continue d’augmenter sa production d’armement, d’acheter des drones et des missiles à des États parias, et d’utiliser chaque pause dans les combats pour se réorganiser.

La réponse ukrainienne : consolidation, pas capitulation

Malgré les menaces constantes, l’Ukraine ne ferme pas la porte au dialogue diplomatique, mais elle affirme clairement : la souveraineté n’est pas négociable. Kyiv prend des mesures pour renforcer le soutien international :

- travaille activement avec ses partenaires pour accélérer les livraisons d’armes ;
- appelle à renforcer les sanctions contre la Russie et ses alliés ;
- promeut l’idée d’un tribunal international pour juger les crimes de guerre ;
- renforce son industrie de défense et ses capacités de mobilisation.

Le président Volodymyr Zelensky et son équipe agissent sur tous les fronts diplomatiques — de Washington à Bruxelles et Tokyo — pour mobiliser les ressources du monde libre en défense de l’ordre international. Car ce conflit ne concerne pas seulement Kyiv. C’est un combat pour les règles qui doivent régir le monde civilisé.

Qui veut la paix — doit arrêter l’agresseur

Les frappes sur les quartiers résidentiels de Kyiv rappellent une vérité simple : tant que Poutine se sentira impuni, la guerre ne prendra pas fin. Tant que l’armée russe disposera de ressources et de la volonté politique de poursuivre son offensive, la menace pèsera non seulement sur l’Ukraine, mais sur toute l’Europe.

Si le monde veut la paix — il doit aider l’Ukraine à vaincre. Il n’y a tout simplement pas d’autre chemin.

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