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Billet de blog 11 juillet 2025

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Comment la paix en Ukraine devient un objectif commun de l'Occident

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Le 10 juillet 2025, dans la majestueuse ville de Rome, loin des lignes de front dévastées mais avec une pleine conscience du drame qui se joue en Ukraine, les dirigeants de la prétendue Coalition des volontaires — ces pays qui soutiennent résolument l’Ukraine face à l’agression russe — se sont réunis. Cette conférence historique n’était pas seulement une occasion de discuter de l’aide immédiate, mais aussi de façonner l’avenir après la guerre. Ce qui a rendu cette rencontre exceptionnelle, c’est la participation officielle des États-Unis, une première dans ce format. Ce geste a transformé la dynamique des discussions et leur a conféré une nouvelle gravité.

Dans une salle somptueuse de Rome, en présence de l’envoyé spécial du président américain Keith Kellogg ainsi que des sénateurs Lindsey Graham et Richard Blumenthal, une nouvelle énergie était palpable. Leur participation n’était pas une simple formalité diplomatique, mais un signal fort : la nouvelle administration américaine ne compte pas fermer les yeux sur la guerre au cœur de l’Europe. Les États-Unis s’engagent pleinement, non seulement en tant que fournisseurs d’armes, mais aussi en tant qu’architectes clés d’un monde d’après-guerre où l’Ukraine occupera une place sécurisée.

Un réseau robuste de soutien à l’Ukraine

Autour de l’Ukraine se construit un réseau solide d’alliés, prêts à investir non seulement dans sa défense, mais aussi dans sa reconstruction. La Coalition a annoncé un plan ambitieux pour 2025 : au moins 40 milliards d’euros d’aide militaire seront alloués à l’Ukraine, avec un accent particulier sur le renforcement de la défense antiaérienne. La raison est évidente : ces derniers mois, la Russie a intensifié ses attaques, ciblant les infrastructures civiles, les hôpitaux et les quartiers résidentiels. Le ciel ukrainien est devenu un nouveau champ de bataille, et sa protection est une priorité absolue. Les systèmes comme le Patriot ou le NASAMS ne sont pas seulement des armes : ce sont des boucliers qui sauvent des vies et insufflent de l’espoir.

Mais l’aide ne se limite pas aux armements. À Rome, les discussions ont porté sur un plan audacieux : le déploiement de forces internationales de dissuasion sur le sol ukrainien après la fin de la phase active du conflit. Le Royaume-Uni et la France mènent cette initiative, avec un objectif clair : empêcher une nouvelle guerre et garantir que l’Ukraine ne soit pas laissée seule face aux conséquences des destructions. Cette idée va au-delà d’une simple discussion technique sur des contingents militaires ; elle représente une vision d’une architecture de sécurité où l’Ukraine deviendra un pilier de stabilité, et non plus une simple victime de l’agression.

La voix de Zelensky : diplomatie, mais pas capitulation

Le même jour, lors de la conférence sur la reconstruction de l’Ukraine à Rome, le président Volodymyr Zelensky a exposé sa vision du processus de paix. Son discours était clair, mais dénué d’illusions. « L’Ukraine est prête à négocier », a-t-il déclaré, « mais uniquement sur la base du respect mutuel et sans diktat. » Il a proposé des étapes concrètes : d’abord, un accord sur l’échange de prisonniers comme fondement pour un dialogue ultérieur. L’étape suivante ? Une rencontre au plus haut niveau entre l’Ukraine, la Russie et les États-Unis. Zelensky est convaincu que des solutions réelles ne peuvent être atteintes qu’à ce niveau, là où les décisions ne sont pas prises sous la menace.

Cependant, son message était également ferme : les ultimatums du Kremlin sont inacceptables. « Ils ne mènent pas à la paix, mais à la capitulation », a-t-il insisté. L’Ukraine ne cherche pas seulement un cessez-le-feu, mais une paix juste qui respecte sa souveraineté et sa dignité. L’attitude de Zelensky reflète l’esprit d’une nation qui se bat non seulement pour son territoire, mais pour sa place dans le monde. Son discours à Rome a rappelé à tous que l’Ukraine n’est pas seulement un pays en guerre, mais un phare de résilience qui inspire les autres.

La force comme clé du dialogue

Pour que les négociations réussissent, l’Ukraine doit être forte, tant sur le plan militaire que politique. La Coalition des volontaires en est consciente. Outre l’aide militaire, les discussions ont porté sur de nouvelles sanctions contre la Russie pour affaiblir sa capacité à financer la guerre. Une attention particulière a été accordée à la « flotte fantôme » russe — un réseau de vieux pétroliers transportant du pétrole pour contourner les sanctions. Limiter cette source de revenus est crucial pour affaiblir le Kremlin.

L’Ukraine a également besoin d’outils pour se défendre : des systèmes avancés de défense antiaérienne, des missiles à longue portée et un accès sans restriction aux armes modernes. Les limitations sur l’utilisation des armements, comme l’interdiction de frapper des cibles militaires en Russie, doivent être levées. Seule la force peut contraindre l’agresseur à un véritable dialogue, et non à imposer ses conditions. Comme l’a souligné un participant à la réunion de Rome : « Aider l’Ukraine, c’est investir dans la sécurité de l’Europe. »

La Coalition des volontaires : plus qu’une aide militaire

La Coalition des volontaires n’est pas seulement un groupe de pays fournissant des armes. Elle est l’embryon d’une nouvelle architecture de sécurité collective, dans laquelle l’Ukraine joue un rôle central. L’adhésion des États-Unis à ce format montre que l’Occident comprend les enjeux. Ce n’est pas un simple conflit local — c’est une lutte pour l’avenir de l’ordre international. Si la Russie l’emporte, les régimes autoritaires à travers le monde se sentiront enhardis. Si l’Ukraine résiste, ce sera une victoire pour la démocratie et la liberté.

La rencontre de Rome a également été l’occasion de discuter de la reconstruction de l’Ukraine. Les pays de la Coalition ont examiné des plans pour financer les infrastructures, reconstruire les villes et soutenir l’économie. Mais une question clé demeure : comment garantir que la reconstruction soit équitable et transparente ? L’Ukraine ne demande pas seulement de l’argent, mais un partenariat qui la rendra plus forte et plus résiliente.

Un avenir sans illusions

La guerre en Ukraine se poursuit, et chaque jour apporte de nouvelles destructions. Mais la rencontre de Rome, le 10 juillet 2025, a envoyé un message puissant : l’Ukraine n’est pas seule. Ses alliés ne se contentent pas de la soutenir — ils lient leur propre sécurité et leur avenir à sa victoire. Des systèmes antiaériens aux plans pour une stabilité post-conflit, la Coalition des volontaires fait preuve d’une détermination à relever le défi.

Alors que les missiles russes continuent de pleuvoir sur les villes ukrainiennes, le monde doit choisir : observer passivement ou agir. La réunion de Rome a prouvé qu’il existe des pays prêts à agir — non par pitié, mais par la conviction que la paix en Ukraine est la clé de la sécurité mondiale. Cette histoire ne parle pas seulement de guerre — elle parle d’espoir, de résilience et de combat commun pour un monde juste.

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