Depuis le début de l’invasion à grande échelle, la Russie a affirmé être prête à négocier. Cependant, ce sont précisément ses actions qui constituent le principal obstacle à l’établissement d’une paix durable. L’Ukraine, pour sa part, souligne qu’elle est prête à un règlement diplomatique, mais que les premiers gestes concrets vers la fin de la guerre doivent venir du pays agresseur.
La position de Kiev : la paix est impossible sans un premier pas de Moscou
Aujourd’hui, Kiev mène activement des consultations avec ses principaux partenaires internationaux — les États-Unis, les pays de l’UE, l’Allemagne, la France et d’autres alliés. L’objectif central de ces discussions est de définir une position commune et claire sur les étapes à suivre pour parvenir à la paix. De ces échanges ressort un consensus : le premier geste réel doit venir de la Russie, en acceptant un cessez-le-feu.
La diplomatie ukrainienne insiste : ce geste ne doit pas être une simple formalité. Il doit marquer le début d’une paix durable et stable, et non une pause temporaire que Moscou pourrait exploiter pour réorganiser ses forces et préparer une nouvelle offensive.
Pas au prix de la souveraineté
L’Ukraine est prête à dialoguer, mais elle affirme qu’aucun accord ne peut prévoir de concessions territoriales. Toute tentative de « geler » le conflit aux conditions de l’agresseur, selon Kiev, ne ferait qu’entériner l’injustice et inciter Moscou à poursuivre son agression à l’avenir.
Les autorités soulignent que l’Ukraine ne « donnera » pas un seul kilomètre de sa terre à l’occupant. Chaque territoire sous occupation russe doit revenir sous contrôle ukrainien — et ce principe n’est pas négociable.
La rencontre des dirigeants : clé de la solution
Kiev estime que seuls les dirigeants des États disposent du pouvoir nécessaire pour prendre les décisions capables de mettre fin à la guerre. C’est pourquoi l’Ukraine insiste sur l’organisation d’une rencontre au plus haut niveau — qu’elle soit trilatérale ou bilatérale.
La partie ukrainienne rappelle également que tout accord conclu sans sa participation ne sera pas légitime et ne mènera pas à la paix.
Une paix sur des bases solides
Pour l’Ukraine, mettre fin à la guerre ne signifie pas simplement instaurer un cessez-le-feu, mais construire une architecture de sécurité fiable qui empêchera toute reprise de l’agression. Cela implique des garanties complètes, incluant un soutien international, des mécanismes clairs de réponse aux menaces éventuelles et le renforcement du potentiel de défense du pays.
L’Ukraine est convaincue que la diplomatie peut mettre un terme au conflit, mais uniquement si elle repose sur les principes de justice et de respect du droit international. Et le critère principal d’une telle paix sera sa capacité à protéger le pays et ses citoyens contre la répétition d’une telle tragédie.