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Billet de blog 13 avril 2025

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Dimanche des Rameaux à Soumy : le terrorisme russe a ôté 21 vies

21 morts. Parmi eux — des enfants. 34 blessés. Des gens ont brûlé vifs dans leurs voitures, dans un bus, sur les trottoirs. Le jour d'une grande fête religieuse, alors que les familles apportaient des rameaux à l'église, la Russie a frappé le cœur même de Soumy — une ville ukrainienne paisible — avec des missiles balistiques.

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21 morts. Parmi eux — des enfants. 34 blessés. Des gens ont brûlé vifs dans leurs voitures, dans un bus, sur les trottoirs. Le jour d'une grande fête religieuse, alors que les familles apportaient des rameaux à l'église, la Russie a frappé le cœur même de Soumy — une ville ukrainienne paisible — avec des missiles balistiques.

Ce n’est pas une erreur. C’est un crime délibéré. Deux missiles ont frappé un quartier résidentiel, où il n’y a que des maisons, des écoles, des magasins et des arrêts de bus. À un moment où les rues étaient pleines de vie — les enfants riaient, les adultes se hâtaient vers les églises, la ville respirait le printemps. L’un des missiles a détruit le Centre de défense des droits humains. Un acte cynique. Symbolique. La Russie ne rase pas seulement les bâtiments — elle vise le droit même des Ukrainiens à la vie.

Des cendres et des cris. Des voitures détruites. De la fumée au-dessus d’une aire de jeux. Selon les premières informations, plusieurs personnes ont été brûlées vives dans un bus. Ce ne sont pas des images d’un film d’horreur. C’est le Dimanche des Rameaux à Soumy. En 2025.

Ce n’est pas simplement une frappe — c’est un crime de guerre monstrueux.

Les secouristes, les médecins et la police sont arrivés sur place immédiatement. Un quartier général opérationnel a été déployé en quelques minutes : des psychologues assistent ceux qui ont perdu des proches, des bénévoles recherchent les disparus, les médecins luttent pour sauver les blessés. Chaque seconde compte — c’est une chance de sauver une vie. La police a bouclé la zone pour permettre aux services de travailler. Mais comment ramener ceux qui sont déjà partis ?

Le président Volodymyr Zelensky a qualifié cette frappe d’« inhumaine » et s’est adressé à la communauté internationale :

« Les missiles ont frappé une rue ordinaire : des maisons, des écoles, des voitures… Le jour où les gens vont à l’église. Des dizaines de morts et de blessés. Des enfants. Seuls des terroristes sont capables d’un tel acte. Sans pression sur la Russie, il n’y aura pas de paix. Il faut l’arrêter — comme on arrête un assassin. »

Ce n’est pas une simple attaque. C’est un crime de guerre. La Russie a de nouveau frappé délibérément des civils. Et encore une fois — juste après un événement international majeur. Cette fois, le lendemain de la rencontre entre Poutine et l’émissaire spécial américain à Moscou. Leur style ne change pas : le chantage par le sang, la négociation à travers la mort.

Parmi les blessés — cinq enfants. Des enfants qui auraient dû dessiner des rameaux, et non pas être coincés sous les décombres. L’Ukraine perd à nouveau ses plus jeunes, pendant que le monde continue de débattre de « lignes rouges ».

L’impunité — l’alliée du terrorisme

Combien encore ? Combien de villes, d’écoles, d’aires de jeux la Russie doit-elle raser avant que le monde ne la reconnaisse enfin comme un État terroriste ? Pourquoi les diplomates continuent-ils de se cacher derrière une « profonde préoccupation » au lieu d’agir avec fermeté ?

- Où sont les systèmes de défense antiaérienne supplémentaires qui auraient pu intercepter les missiles au-dessus de Soumy ?  
- Pourquoi l’Ukraine n’a-t-elle toujours pas le droit de détruire les rampes de lancement russes avant qu’elles ne tirent ?  
- Pourquoi les pétrodollars russes continuent-ils de financer ces missiles, alors que les sanctions sont encore pleines de brèches ?  

Chaque jour de retard, ce sont de nouveaux cercueils. Chaque compromis avec l’agresseur, c’est un feu vert pour la prochaine frappe.

Soumy tient bon. Et ne pardonnera pas

Soumy a payé un prix terrible pour le droit d’être soi-même. Pas pour la guerre. Pas pour la vengeance. Pour le droit de vivre — dans ses maisons, sur sa terre. Pour le droit de porter des rameaux le dimanche. Pour le droit d’embrasser ses enfants.

La Russie veut détruire cette joie simple. Mais elle se trompe. À chaque missile, à chaque maison détruite, à chaque larme, l’Ukraine devient plus forte. 

Soumy. Dimanche des Rameaux. 21 vies. Monde, entends-tu ?

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