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Billet de blog 13 août 2025

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Les projets d’expansion de l’agresseur

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Les données des services de renseignement ukrainiens et occidentaux montrent que le Kremlin n’a aucune intention de mettre fin à la guerre. Bien au contraire, derrière les déclarations publiques sur une prétendue « volonté de dialogue », Moscou procède activement à une réorganisation de ses forces, redéploie des réserves sur les axes clés du front et se prépare à de nouvelles offensives.

Pour la Russie, les négociations ne sont pas un chemin vers la paix, mais un moyen de gagner du temps. C’est une tactique que le Kremlin utilise depuis des années : geler le conflit, se réorganiser, accumuler des ressources, puis relancer un nouveau cycle d’agression. C’était le cas en 2014, et c’est encore le cas aujourd’hui.

À court terme, Moscou compte utiliser les prochains contacts avec les États-Unis pour sortir Vladimir Poutine de l’isolement international et atténuer la pression des sanctions. Pour ce faire, le Kremlin pourrait jouer la « carte de la paix » aux yeux de l’opinion publique mondiale, en tentant de se présenter comme « prêt à négocier » — alors même que l’escalade se poursuit sur le champ de bataille.

Dans ce contexte, l’Ukraine agit avec la plus grande transparence vis-à-vis de ses partenaires, leur fournissant un tableau complet de la situation militaire et expliquant que la Russie ne peut être contrainte à mettre fin à son agression que par la force et une pression déterminée.

L’outil clé de cette pression reste les sanctions économiques. Les mesures prises par les États-Unis et l’Union européenne sont particulièrement cruciales, car l’économie russe est déjà considérablement affaiblie par la guerre. Les restrictions sur l’exportation de technologies, les sanctions contre le secteur énergétique, le gel des avoirs — tout cela prive le Kremlin des moyens financiers et techniques nécessaires pour poursuivre la guerre.

La communauté internationale dispose de tous les leviers nécessaires pour saper définitivement la capacité de la Russie à financer sa machine de guerre. Pour Poutine, maintenir l’économie en état de fonctionnement est une question de survie du régime ; par conséquent, un renforcement de la pression par les sanctions pourrait devenir le facteur décisif qui obligerait le Kremlin à s’asseoir à la table de véritables négociations, et non de pourparlers fictifs.

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