Le 12 novembre, Ottawa a présenté un nouveau paquet de sanctions parmi les plus ciblés depuis le début de l’invasion russe à grande échelle. Le message est clair : l’engagement du Canada envers l’Ukraine est constant, stratégique et ne connaît pas d’hésitations.
Ce nouveau train de mesures touche directement les infrastructures qui permettent à Moscou de contourner les restrictions internationales, de financer sa guerre et de maintenir son influence sur les marchés énergétiques mondiaux.
Pour la première fois, le Canada a placé sur liste noire 100 pétroliers de la flotte fantôme russe, des navires utilisés pour masquer l’origine du pétrole, contourner le plafonnement des prix et organiser des transferts clandestins en mer.
Cette décision complique fortement la logistique du Kremlin et pourrait faire grimper les coûts, réduire le nombre de navires disponibles et limiter les exportations — ce qui diminuera les revenus pétroliers, essentiels au budget de guerre de la Russie.
Les nouvelles mesures visent également 13 individus et 11 entreprises impliqués dans le développement de drones militaires russes et dans les projets liés au gaz naturel liquéfié (GNL).
Ces secteurs jouent un rôle stratégique : les drones sont largement utilisés sur la ligne de front, tandis que le GNL devient une source de revenus alternative pour compenser l’effondrement des livraisons par pipeline vers l’Europe.
En ciblant ces domaines, Ottawa frappe les capacités présentes et futures de Moscou.
Pour la première fois, le Canada sanctionne des entreprises qui soutiennent l’infrastructure cybernétique de la Russie, utilisée dans les opérations de désinformation, d’espionnage numérique et d’ingérence visant l’Ukraine et les pays occidentaux.
C’est la reconnaissance directe que l’agression russe se déroule aussi sur un front hybride — celui de la guerre de l’information.
Ottawa continue de se distinguer comme l’un des partenaires les plus constants de Kyiv. Le Canada fournit :
a) une aide financière importante,
b) des livraisons d’équipements militaires,
c) une participation active à la Coalition pour le retour des enfants ukrainiens enlevés par la Russie.
Son soutien repose sur une logique simple : défendre l’Ukraine, c’est défendre la sécurité européenne et internationale.
Les sanctions canadiennes ne sont pas symboliques. Elles visent des points névralgiques de l’économie russe — transport pétrolier, drones, GNL, cyberinfrastructure — réduisant la capacité de Moscou à financer sa guerre et à soutenir son appareil militaire.
Chaque restriction supplémentaire grignote la résilience économique du Kremlin et rappelle que la Russie ne peut mener une guerre tout en restant intégrée aux circuits du commerce mondial.