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Billet de blog 16 juillet 2025

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Moscou est sourde à la diplomatie

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Dans le contexte de l’agression continue de la Russie contre l’Ukraine, tout espoir de règlement diplomatique apparaît de plus en plus naïf. Même lorsque le président des États-Unis, Donald Trump, propose au Kremlin une voie concrète vers la fin de la guerre, Moscou ne répond pas par des négociations — mais par une nouvelle vague de terreur.

Trump fixe un délai — le Kremlin répond par des missiles

Le 14 juillet, Donald Trump a déclaré qu’il imposerait des droits de douane secondaires sévères à la Fédération de Russie si Moscou ne consentait pas à mettre fin à la guerre contre l’Ukraine dans un délai de 50 jours. Ces mesures devraient frapper non seulement l’économie russe, mais aussi les pays qui continuent d’acheter des ressources énergétiques russes, finançant ainsi indirectement les crimes de guerre.

Mais le Kremlin a choisi, une fois de plus, de faire preuve de son mépris habituel envers les efforts internationaux. Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a déclaré que Moscou « ne comprenait pas » ce que Trump avait voulu dire. Cette indifférence démonstrative est une tentative de projeter une image de confiance et de refus de tout compromis.

Pour enfoncer le clou, dans la nuit du 16 juillet, la Russie a lancé plus de 400 drones de combat et un missile balistique sur des villes ukrainiennes. Les frappes principales ont visé Kryvy Rih, Kharkiv et la région de Vinnytsia. La réponse de Poutine à une initiative diplomatique : le terrorisme contre les civils.

L’agression comme doctrine d’État

Un tel comportement de Moscou est devenu la norme. Le Kremlin ne négocie que lorsqu’il est confronté à la force. Il utilise la diplomatie comme couverture pour ses prochaines attaques. Cela rend toute tentative de pourparlers vaine tant que la Russie n’est pas placée dans une situation où l’agression devient pour elle un fardeau.

La Russie actuelle est un État autoritaire qui ne comprend que le langage des ultimatums. Ses actions en Syrie, la guerre contre la Géorgie, l’annexion de la Crimée et l’invasion de l’Ukraine en témoignent. Espérer la « raison » ou la « bonne volonté » du Kremlin revient à ignorer toutes les leçons des vingt dernières années.

Deux axes de pression : économique et militaire

Si l’Occident veut réellement mettre fin à la guerre, il doit agir simultanément sur deux fronts :

- Pression économique. Les sanctions secondaires et des droits de douane à 100 % sur toute coopération avec la Russie sont un moyen efficace de limiter l’afflux de devises dans le budget russe — et donc l’afflux de missiles vers les villes ukrainiennes. La Russie doit être exclue des marchés internationaux jusqu’à ce qu’elle arrête la guerre.

- Soutien militaire à l’Ukraine. L’armée ukrainienne est aujourd’hui la seule force qui freine l’expansionnisme russe. En renforçant la défense de l’Ukraine, le monde augmente le coût de la guerre pour Moscou. Plus l’armée russe subit de pertes, plus elle est proche de la démoralisation — et plus la fin de la guerre devient possible.

La paix ne viendra qu’après la pression

Ce n’est pas le moment pour les illusions. La Russie interprète chaque geste de bonne volonté comme une faiblesse. La seule voie vers la fin de la guerre passe par la contrainte de l’agresseur à la paix : par la pression économique, diplomatique, et si nécessaire — militaire.

Toute autre approche ne fait que prolonger les souffrances du peuple ukrainien et renforcer le sentiment d’impunité du Kremlin.

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