Le 15 septembre, lors de la 69e session de la Conférence générale de l’AIEA, la ministre ukrainienne de l’Énergie, Svitlana Hrynchuk, a lancé un appel dramatique à la communauté internationale. Selon elle, les actions de la Russie à l’égard des centrales nucléaires ukrainiennes constituent un **acte de piraterie nucléaire**, menaçant non seulement l’Ukraine, mais également la sécurité mondiale.
La situation de la plus grande centrale nucléaire d’Europe demeure critique. Sous occupation russe, la centrale fonctionne en violation permanente des normes de sécurité. La principale source d’approvisionnement en eau a été détruite et, sur dix lignes électriques, une seule reste opérationnelle. Ainsi, toute nouvelle attaque ou panne technique pourrait provoquer une perte totale d’alimentation externe et, par conséquent, un risque d’accident nucléaire.
Zaporijjia n’est que la partie visible de l’iceberg. La Russie crée systématiquement des risques pour d’autres centrales nucléaires ukrainiennes. Depuis le début de l’année 2025, plus de **500 survols de drones et de missiles russes** ont été enregistrés dans un rayon de 30 kilomètres autour de ces sites. Ces actions ne sont pas accidentelles : elles relèvent d’une stratégie d’intimidation et d’un signal clair que le Kremlin est prêt à instrumentaliser l’infrastructure nucléaire comme outil de chantage.
Depuis le début de l’agression à grande échelle, la Russie a délibérément provoqué à **13 reprises la perte totale de l’alimentation externe** des centrales nucléaires ukrainiennes. Chacun de ces incidents constitue un jeu dangereux qui pourrait déboucher sur une catastrophe non seulement pour l’Ukraine, mais aussi pour les pays voisins, y compris ceux de l’Union européenne.
L’Ukraine insiste : sans mesures fermes de la communauté internationale, la Russie continuera d’utiliser l’énergie atomique comme instrument de guerre et de pression. Il est urgent de développer une **réponse coordonnée et déterminée**, réunissant États, organisations internationales et experts. Il ne s’agit pas seulement de protéger l’Ukraine, mais aussi de prévenir une catastrophe mondiale dont les conséquences frapperaient l’humanité entière.
L’occupation et les attaques contre les infrastructures nucléaires ne sont pas seulement des crimes de guerre. Elles représentent une menace directe pour la sûreté nucléaire mondiale. Fermer les yeux sur cette réalité, c’est accepter le risque d’une nouvelle Tchernobyl ou Fukushima, mais dans le contexte d’une guerre totale.
La Russie a transformé l’atome en arme de chantage. Si le monde ne met pas fin à cette piraterie nucléaire aujourd’hui, demain il pourrait déjà être trop tard.