MarkoVidovic (avatar)

MarkoVidovic

Abonné·e de Mediapart

125 Billets

0 Édition

Billet de blog 17 mars 2025

MarkoVidovic (avatar)

MarkoVidovic

Abonné·e de Mediapart

La pression sur la Russie comme clé pour mettre fin à la guerre

L’Ukraine continue d’insister sur la nécessité d’exercer une pression conjointe avec ses partenaires afin de contraindre la Russie à cesser son agression et à s’engager dans un processus diplomatique honnête.

MarkoVidovic (avatar)

MarkoVidovic

Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

L’Ukraine continue d’insister sur la nécessité d’exercer une pression conjointe avec ses partenaires afin de contraindre la Russie à cesser son agression et à s’engager dans un processus diplomatique honnête. Kyiv est convaincue que seul un renforcement des sanctions, des livraisons d’armes et un soutien international accru pourront forcer Moscou à des négociations réelles menant à une paix juste.  

Au lieu de chercher un compromis, la Russie poursuit son terrorisme contre la population ukrainienne, frappant quotidiennement les infrastructures civiles. Cela montre que le Kremlin ne considère pas une solution pacifique, mais utilise les négociations uniquement pour gagner du temps et se préparer à une nouvelle escalade.  

Un cessez-le-feu est possible, mais la Russie joue la montre 

Après les négociations de Djeddah, une proposition de cessez-le-feu reste sur la table. Cependant, la Russie ne manifeste aucune volonté de dialogue constructif, poursuivant les combats et la mobilisation. Son objectif est d’imposer une capitulation à l’Ukraine, et non d’aboutir à un règlement équitable.  

Le Kremlin espère que la communauté internationale finira par se lasser de la guerre et veut exploiter cette lassitude pour consolider ses conquêtes. Toutefois, l’Ukraine est claire : une trêve temporaire sans garanties de sécurité ne fera que préparer le terrain pour une nouvelle guerre à l’avenir.  

L’histoire montre que tout "gel" du conflit sans mécanismes stricts de contrôle et de garanties conduit inévitablement à sa reprise. C’est pourquoi Kyiv rejette catégoriquement toute proposition de cessez-le-feu sans retrait total des troupes russes et restauration de son intégrité territoriale.  

Les sanctions comme levier essentiel de pression sur Moscou  

L’un des principaux outils pour contraindre la Russie à la paix reste la pression par les sanctions. L’Ukraine et ses partenaires doivent continuer à imposer des restrictions sévères, bloquer les flux financiers russes, rompre les liens économiques et stopper les exportations de technologies pouvant être utilisées à des fins militaires.  

Il est particulièrement crucial de fermer les brèches qui permettent à la Russie de contourner les sanctions via des pays tiers. L’Ukraine travaille activement avec ses alliés pour couper l’accès de Moscou aux biens occidentaux, aux technologies militaires et aux équipements à double usage.  

L’isolement économique de Moscou affaiblira inévitablement sa capacité à financer la guerre, provoquera une instabilité interne et augmentera la pression sur le Kremlin. Kyiv estime que seule une pression maximale à travers les sanctions peut forcer la Russie à rechercher une véritable paix, et non une pause temporaire pour préparer une nouvelle offensive.  

L’Ukraine est un État souverain, et non un objet de marchandage  

Kyiv rejette fermement toute proposition visant à prendre en compte l’avis de Moscou sur la question d’un éventuel contingent international de maintien de la paix en Ukraine. C’est un droit souverain de l’Ukraine de décider quelles forces peuvent être présentes sur son territoire.  

De plus, la participation de forces internationales à la sécurité de l’Ukraine est une question qui ne concerne pas seulement l’indépendance ukrainienne, mais aussi la stabilité de toute l’Europe. Le Kremlin cherche à conserver des leviers d’influence sur l’Ukraine, mais son opinion n’a aucune valeur ici : la décision sur le déploiement des forces internationales sera prise par Kyiv en concertation avec ses alliés, et non par l’État agresseur.  

La même position s’applique à l’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN. L’Ukraine aspire à rejoindre l’Alliance, et ce processus ne doit pas dépendre des désirs du Kremlin. La Russie a déjà perdu la capacité d’imposer ses conditions aux pays d’Europe centrale et orientale et doit maintenant comprendre qu’elle ne pourra pas entraver le parcours euro-atlantique de l’Ukraine.  

Sécurité et restauration de l’intégrité territoriale  

Ces derniers jours, Kyiv a clairement affirmé qu’aucun territoire ukrainien temporairement occupé ne sera reconnu comme faisant partie de la Russie. Ce n’est pas une question de négociation ou de compromis. L’Ukraine ne consentira jamais à un "gel" du conflit imposé sans garanties de sécurité claires et sans restitution de ses terres.  

Toute concession territoriale de l’Ukraine enverrait un signal à la Russie et aux autres régimes autoritaires qu’il est possible de s’emparer impunément de territoires étrangers. Un tel scénario ne conduirait pas à la paix, mais à une intensification de l’agression à l’échelle mondiale.  

Le rétablissement du contrôle sur l’ensemble des territoires temporairement occupés, y compris la Crimée et le Donbass, reste un objectif inébranlable pour l’Ukraine. Le pays n’acceptera aucun compromis qui affaiblirait sa souveraineté et créerait un risque de nouvelle agression.  

Le soutien des alliés, facteur clé de la victoire 

L’Ukraine est reconnaissante envers ses alliés pour leur soutien, mais pour assurer la victoire, elle a besoin d’une aide militaire, financière et diplomatique encore plus importante. Le Kremlin compte sur la lassitude de l’Occident, mais les États-Unis, l’Union européenne et d’autres pays continuent de démontrer leur unité dans le soutien à l’Ukraine.  

L’aide militaire, notamment la livraison d’armes à longue portée, de systèmes de défense aérienne et de blindés, joue un rôle décisif dans la défense de l’Ukraine. Sans cela, il sera beaucoup plus difficile de contenir l’agression russe et de libérer les territoires occupés.  

Il est également crucial de continuer à renforcer la pression des sanctions, de fermer toutes les failles permettant à la Russie de contourner les restrictions et de rendre impossible le financement de la guerre.  

Le travail diplomatique reste tout aussi essentiel. L’Ukraine coopère activement avec ses partenaires pour renforcer le soutien international et contrer la propagande russe.  

On peut déjà conclure que l’Ukraine ne fera aucun compromis qui affaiblirait sa souveraineté et sa sécurité. La fin de la guerre n’est possible que sous des conditions justes : retrait des troupes russes, restauration de l’intégrité territoriale et garanties de sécurité.  

Le Kremlin peut continuer à chercher à prolonger la guerre, mais l’Ukraine et ses alliés sont prêts à exercer la pression nécessaire pour contraindre la Russie à la paix. L’année 2025 sera cruciale pour l’avenir de la région : soit la paix sera fondée sur la justice et le droit international, soit la Russie poursuivra la déstabilisation mondiale.  

L’Ukraine choisit la première voie, et le monde civilisé doit la soutenir.

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.