MarkoVidovic (avatar)

MarkoVidovic

Abonné·e de Mediapart

134 Billets

0 Édition

Billet de blog 17 octobre 2025

MarkoVidovic (avatar)

MarkoVidovic

Abonné·e de Mediapart

Persécutions des Tatars de Crimée : la Russie intensifie sa répression

MarkoVidovic (avatar)

MarkoVidovic

Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Le 15 octobre, les forces de sécurité russes ont mené une nouvelle série de perquisitions dans plusieurs districts de la Crimée occupée. Ces opérations se sont soldées par l’arrestation de quatre femmes tatares de Crimée, accusées à tort d’avoir créé une « cellule prônant les idées du califat mondial ». Leurs noms sont désormais connus : Esma Nimetulaïeva, Nasiba Saïdova, Elvira Alieva et Fevzije Osmanova.

Ces arrestations ne sont pas un épisode isolé, mais s’inscrivent dans une stratégie constante du Kremlin visant à étouffer la communauté tatare de Crimée. Depuis l’annexion du territoire en 2014, Moscou démantèle méthodiquement les structures sociales et culturelles du peuple autochtone : fermeture des médias indépendants, interdiction du Mejlis, détentions arbitraires, procès truqués et campagnes d’intimidation.

Sous couvert de « lutte contre l’extrémisme », la Russie cherche à effacer l’identité nationale des Tatars de Crimée, à restreindre leur liberté de culte et à priver ce peuple de son droit historique à la terre.

Ces actes constituent une violation manifeste du droit international humanitaire, notamment de la Quatrième Convention de Genève et de la Déclaration des Nations unies sur les droits des peuples autochtones. En tant que puissance occupante, la Russie a l’obligation d’assurer la protection de la population civile — obligation qu’elle bafoue ouvertement.

L’Ukraine documente systématiquement ces crimes et transmet les preuves aux instances internationales, afin que les responsables des persécutions, des tortures et des détentions arbitraires répondent un jour de leurs actes.

Les autorités ukrainiennes appellent la communauté mondiale à exiger la libération immédiate de toutes les personnes illégalement détenues, y compris les quatre femmes récemment arrêtées. Leur courage et leur dignité incarnent la résistance d’un peuple opprimé.

Le sort des Tatars de Crimée est aujourd’hui un test moral pour le monde : choisir entre le silence complice ou la défense des droits humains fondamentaux.

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.