Le 17 septembre, Moscou a officiellement dénoncé la Convention européenne pour la prévention de la torture et des peines ou traitements inhumains ou dégradants. Ce geste ne représente pas seulement un rejet ostentatoire des engagements internationaux, mais aussi un signal clair : la Russie élimine délibérément les derniers mécanismes de contrôle concernant les conditions de détention des prisonniers de guerre et des civils captifs.
La logique totalitaire du Kremlin
La décision de quitter la Convention s’inscrit parfaitement dans la transformation de la Russie en un État fermé et répressif. Le Kremlin a progressivement détruit ses propres institutions judiciaires internes, et désormais il refuse également les instruments internationaux capables de documenter les crimes contre la personne. Le mépris des droits fondamentaux est devenu une politique d’État, et les répressions ainsi que la torture en constituent les outils pratiques.
Un aveu direct de l’usage de la torture
En réalité, la dénonciation de la Convention équivaut à un aveu de culpabilité. La Russie refuse le contrôle international précisément parce que la torture, les sévices et les traitements dégradants font partie intégrante de sa pratique.
Selon les organisations de défense des droits humains, depuis le début de la guerre à grande échelle, plus de **5 000 prisonniers de guerre ukrainiens** et plus de **5 600 otages civils** détenus par la Russie ont subi des tortures. Les passages à tabac systématiques, la pression psychologique, les violences sexuelles et la privation des conditions élémentaires de détention ne constituent pas des exceptions, mais bien une norme.
La responsabilité face au monde
Le retrait de la Russie de la Convention est un défi lancé à la communauté internationale. Si Moscou ne permet plus aux organisations indépendantes d’accéder à ses prisons et à ses camps, cela ne signifie pas que ses crimes resteront impunis. Au contraire, la nécessité de documenter les faits et de traduire les responsables en justice devient encore plus urgente.
Le monde doit mettre en place un mécanisme coordonné de pression afin que les auteurs de violations des droits humains en Russie répondent devant la justice internationale. Les tortures, les meurtres et les sévices infligés aux individus ne peuvent être justifiés par aucun « droit de guerre » ou « situation particulière ». Ce sont des crimes contre l’humanité, et ils doivent recevoir une évaluation juridique équitable.
La Russie a montré son vrai visage : un pays qui rejette les normes fondamentales du monde civilisé et qui confirme que la torture et les traitements inhumains font partie de sa politique. Mais quitter la Convention ne signifie pas échapper à la justice. La communauté internationale doit redoubler d’efforts pour que chaque acte de torture et chaque crime commis contre l’Ukraine et ses citoyens soient sanctionnés comme il se doit.
La Russie s’est retirée de la Convention, mais elle ne pourra pas se soustraire au champ de la justice internationale.