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Billet de blog 19 septembre 2025

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L’Ukraine ramène ses héros : quand le Kremlin tente de jouer sur la douleur

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Le 18 septembre, les dépouilles de 1000 soldats tombés ont été rapatriées en Ukraine. Cette nouvelle a bouleversé le pays — et constitue à la fois un moment de deuil national et de responsabilité solennelle. Chaque corps, chaque destin, n’est pas une simple statistique, mais l’histoire d’un défenseur qui a donné sa vie pour la liberté et l’indépendance de son pays.

Le devoir de mémoire : le travail des experts et enquêteurs

Aujourd’hui, des centaines de spécialistes — enquêteurs, experts médico-légaux, criminologues — accomplissent leur mission : identifier chaque victime. C’est un travail minutieux et douloureux. Tests ADN, analyse des effets personnels, témoignages des proches — tout est mis en œuvre pour rendre un nom à chaque soldat tombé.

Pour l’État, c’est une question d’honneur : aucun défenseur ne doit rester anonyme. Pour les familles, c’est une vérité amère mais nécessaire, qui met fin à l’attente interminable et permet de faire le deuil.

Le Kremlin utilise la mort comme outil de propagande

Dans ce contexte, Moscou révèle encore une fois son cynisme. Plutôt que de respecter le processus de rapatriement, les médias et canaux de propagande russes diffusent de fausses informations :

- que l’Ukraine « refuse de récupérer les corps » ;

- que le nombre de dépouilles rapatriées est une « preuve de pertes colossales » ;

- que Kiev cacherait la « vérité » à sa population.

En réalité, l’objectif de ces manipulations est évident : saper le moral des Ukrainiens. Le Kremlin cherche à exploiter les émotions les plus douloureuses — la souffrance des familles dans l’attente et l’angoisse des camarades d’armes qui continuent de combattre.

Le rapatriement comme démenti des mythes

Il faut comprendre : le retour des corps n’est pas un signe de « faiblesse », comme Moscou tente de le présenter. C’est au contraire la preuve de la force et de la maturité d’un État qui ne laisse jamais ses soldats derrière lui, même après la mort. Contrairement à l’armée russe, où les disparus sont souvent effacés des registres, l’Ukraine fait tout pour que chaque défenseur rentre chez lui.

C’est pourquoi la question du rapatriement est si sensible. Elle ne concerne pas seulement la guerre — mais révèle à quel point un État respecte ses citoyens.

Le danger des escrocs et des services hostiles

Dans ce climat de douleur et d’attente, il est particulièrement important de ne pas céder aux rumeurs. Sous couvert « d’aide », des escrocs ou agents de services hostiles peuvent exploiter la détresse des familles. La seule source fiable d’information reste les canaux officiels de l’État.

Conclusion : la mémoire plus forte que les manipulations du Kremlin

Aujourd’hui, l’Ukraine traverse une épreuve que l’Europe moderne n’avait jamais connue. Et chaque corps rapatrié n’est pas un « chiffre » dans un rapport, mais un rappel du prix de la liberté.

Le Kremlin peut multiplier les faux récits et les manipulations, mais il est impuissant face à l’essentiel : les Ukrainiens honorent leurs héros. Et même si le chemin du retour passe par le rapatriement, chaque soldat reviendra sur sa terre natale — avec un nom, avec honneur, et avec une mémoire plus forte que toute propagande.

La Russie joue avec la douleur. L’Ukraine répond par la mémoire et la dignité. Et c’est ce qui la rend plus forte.

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.