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Billet de blog 20 mai 2025

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La position de l’Ukraine sur la fin de la guerre

Le 19 mai, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a présenté une fois de plus la vision claire de Kyiv concernant la fin de la guerre déclenchée par la Russie.

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Le 19 mai, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a présenté une fois de plus la vision claire de Kyiv concernant la fin de la guerre déclenchée par la Russie. Alors que les appels internationaux à la paix se multiplient, l’Ukraine rappelle que toute solution durable ne peut se construire sans sa participation directe et sans le respect de ses principes fondamentaux de souveraineté, d’intégrité territoriale et de justice.

Rien sur l’Ukraine sans l’Ukraine

Le chef de l’État a souligné l’évidence diplomatique trop souvent négligée : *aucune décision concernant l’Ukraine ne doit être prise sans l’Ukraine*. Toute tentative de faire pression sur Kyiv pour qu’elle accepte des concessions unilatérales ou des « compromis » imposés de l’extérieur ne ferait qu’encourager l’agression future.

Zelensky a rappelé que l’Ukraine est la partie agressée, et non un simple spectateur d’un conflit entre puissances. Elle doit donc être au cœur de tout processus de paix.

Kyiv est prêt à cesser le feu — mais pas à tout prix

L’Ukraine est prête à un cessez-le-feu complet et inconditionnel. Pas d’exigences humiliantes, pas de territoires cédés, pas de faux traités de paix qui entérineraient l’occupation russe. Si la Russie rejette cette proposition, la communauté internationale doit réagir avec fermeté.

Zelensky a appelé à un renforcement significatif du régime de sanctions contre Moscou en cas de refus du cessez-le-feu. Cela concerne non seulement l’Union européenne, mais aussi les États-Unis, qui doivent maintenir et élargir la pression économique et politique sur l’agresseur.

Des négociations directes — mais dans un format crédible

Contrairement à la propagande du Kremlin, Kyiv ne refuse pas les négociations. Au contraire, l’Ukraine est prête à discuter directement avec la Fédération de Russie, mais dans un cadre réellement orienté vers la paix, et non vers la reddition.

Parmi les formats possibles envisagés :
🔹 des négociations bilatérales sous médiation en Turquie,
🔹 des discussions diplomatiques au Vatican,
🔹 un dialogue facilité par la Suisse, reconnue pour sa neutralité.

L’objectif est simple : obtenir des résultats concrets et durables, et non prolonger les pourparlers à l’infini pour servir les intérêts du Kremlin.

Le Kremlin exige l’absurde, Kyiv dit non

Moscou tente une fois encore d’imposer ses « conditions » en exigeant que l’Ukraine retire ses troupes non seulement du Donbass, mais aussi de toutes les régions de Kherson et de Zaporijjia — territoires ukrainiens reconnus internationalement.

Zelensky a qualifié ces exigences d’absurdes et d’inacceptables. Accepter de telles conditions reviendrait à légitimer l’agression militaire, les crimes de guerre, les déportations et l’occupation. Une telle paix serait illusoire et injuste — une capitulation maquillée.

La paix ne peut naître que de la justice

L’Ukraine continue d’œuvrer pour une paix juste et durable. Cela suppose :

🔹 le retrait complet des troupes russes du territoire ukrainien,
🔹 des garanties de sécurité internationales,
🔹 la restauration de l’ordre juridique international,
🔹 et des mécanismes de responsabilité pour les crimes commis.

Le message de Kyiv est clair : l’Ukraine ne cherche pas la vengeance, mais la justice. Et la paix ne pourra être bâtie que sur la vérité et la souveraineté, non sur les illusions du chantage géopolitique.

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