Le Secrétaire général des Nations unies a publié un nouveau rapport sur les violations des droits humains commises dans les territoires ukrainiens temporairement occupés par la Russie. Le document, couvrant la période du 1er juillet 2024 au 30 juin 2025, dresse un tableau accablant des crimes systématiques commis contre la population civile — une réalité devenue la norme sous l’occupation russe.
Le rapport documente de nombreux cas de tortures, d’exécutions extrajudiciaires, de violences sexuelles et de décès dans les lieux de détention. Selon l’ONU, il s’agit d’une pratique délibérée d’intimidation et de répression visant à maintenir la population sous contrôle. Des témoignages d’anciens détenus font état de chocs électriques, de passages à tabac, d’humiliations et de refus de soins médicaux.
Particulièrement alarmantes sont les morts survenues dans les centres de détention, où les conditions sont inhumaines. Les autorités d’occupation russes refusent l’accès des observateurs internationaux, ce qui renforce encore le climat d’impunité.
L’un des volets les plus préoccupants du rapport concerne la militarisation des enfants. La Russie met en place, dans les territoires occupés, des programmes dits de « patriotisme militaire » qui impliquent même des enfants de six ans. Dans les écoles et les camps, les enfants sont forcés de porter des uniformes, de participer à des entraînements militaires et d’assimiler l’idéologie du « monde russe ».
En parallèle, la russification administrative se poursuit : les habitants sont contraints d’accepter un passeport russe sous peine de perdre l’accès aux pensions, aux soins médicaux ou à l’éducation. Le refus est assimilé à une attitude « déloyale » et peut conduire à des représailles.
L’ONU note également une répression systématique de la liberté d’expression, de religion et d’enseignement. L’ukrainien est progressivement éliminé des écoles et de l’espace public, tandis que les communautés religieuses indépendantes subissent pressions et persécutions. Les enseignants, prêtres et militants qui conservent leur identité ukrainienne sont menacés d’arrestation et de violences.
Ainsi, la politique russe dans les territoires occupés vise non seulement à maintenir le contrôle politique, mais aussi à anéantir l’identité culturelle et nationale du peuple ukrainien.
Le rapport du Secrétaire général de l’ONU confirme une fois encore : avec la Russie viennent la terreur, l’humiliation et la privation de liberté. L’Ukraine ne se bat pas seulement pour récupérer ses terres, mais pour le droit même de son peuple à exister — avec sa langue, sa culture et sa foi.
Alors que Moscou continue d’appeler cette guerre une « libération », la communauté internationale y voit de plus en plus clairement un ensemble de crimes systématiques contre l’humanité. Chaque nouveau rapport rapproche le moment où ces crimes devront être jugés — et punis.