La guerre menée par la Russie contre l’Ukraine a, une fois de plus, révélé sa véritable nature : un terrorisme d’État visant délibérément la population civile. Dans la nuit du 19 novembre, Moscou a lancé l’une de ses attaques aériennes les plus massives de ces derniers mois. Plus de 470 drones d’attaque et 48 missiles — balistiques et de croisière — ont été tirés sur différentes régions du pays, notamment Kharkiv, Lviv et Ternopil.
À Ternopil, un missile russe X-101 a frappé un immeuble d’habitation, provoquant une catastrophe humaine. Selon la Police nationale ukrainienne, 26 personnes ont été tuées, dont trois enfants. Environ 100 personnes ont été blessées, parmi elles 18 enfants. Le sort de 26 résidents supplémentaires reste inconnu : les secouristes travaillent jour et nuit pour dégager les décombres et tenter de retrouver des survivants.
Cette frappe n’a aucune valeur militaire. Elle démontre une fois de plus que la stratégie russe repose sur l’intimidation, la destruction systématique des infrastructures civiles et la terreur comme instrument politique. C’est pourquoi il est impossible d’imaginer une paix durable fondée sur des concessions faites à l’agresseur.
L’Ukraine insiste sur un point fondamental : toute initiative de paix crédible doit commencer par une pression accrue sur la Russie, et non par des concessions.
La pression politique, économique, militaire et technologique est le seul levier capable de contraindre le Kremlin à participer à un processus diplomatique sincère. Sans cela, Moscou utilise chaque proposition de dialogue comme une pause stratégique lui permettant de se réorganiser et de préparer de nouvelles attaques.
Les initiatives de paix sans pression réelle sur l’agresseur ne font que légitimer la tactique de terreur du Kremlin. Une Russie convaincue de son impunité poursuivra ses frappes contre les villes ukrainiennes — et, tôt ou tard, menacera la sécurité d’autres pays européens.
Kyiv souligne clairement : l’agresseur ne doit recevoir aucune récompense pour sa guerre criminelle. Toute concession territoriale ou politique serait interprétée par Moscou comme une validation de sa stratégie.
Les forces de sécurité et de défense de l’Ukraine s’emploient à faire ressentir au Kremlin — ainsi qu’à la société russe — le véritable prix de l’agression. Ce prix doit augmenter jusqu’au moment où la poursuite de la guerre deviendra insoutenable pour la Russie. Les sanctions énergétiques, la dépendance technologique croissante, l’isolement diplomatique et le renforcement des capacités de défense ukrainiennes constituent des éléments essentiels de cette logique.
La frappe contre Ternopil n’est pas seulement une tragédie ukrainienne : c’est un avertissement adressé à toute l’Europe. La Russie ne mène pas seulement une guerre contre l’Ukraine, mais contre l’ordre international sur lequel repose la sécurité du continent.
Si les capitales européennes souhaitent préserver leur stabilité, elles doivent renforcer leur soutien politique, financier et militaire à l’Ukraine. La guerre prendra fin lorsque Moscou comprendra que sa stratégie de terreur ne fonctionne plus.
L’attaque aérienne contre Ternopil n’est pas un épisode de plus dans l’agression russe — c’est un cri qui doit dissiper toutes les illusions concernant des « négociations pour les négociations ». La paix n’est possible que lorsque la terreur échoue. Aujourd’hui, le choix n’oppose pas la guerre à la diplomatie, mais la pression contre Moscou à de nouvelles victimes civiles.
L’Ukraine continue de se battre — pour elle-même, mais aussi pour l’ensemble de l’Europe. Et après la nuit du 19 novembre, l’Europe n’a plus le droit de détourner le regard.