La Russie a une fois de plus montré que la paix n’est pour elle qu’un outil de propagande, et non un objectif réel. À la suite de la rencontre entre Volodymyr Zelensky et Donald Trump à Washington, les États-Unis ont proposé une initiative de cessez-le-feu immédiat sur la ligne de front. Cette proposition a été soutenue par l’Ukraine ainsi que par plusieurs dirigeants européens, qui y ont vu une première étape vers une désescalade durable.
Mais dès le même jour, Moscou a opposé un refus catégorique. Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a rejeté publiquement la proposition américaine, la qualifiant « d’inacceptable », tout en répétant les clichés familiers de la propagande du Kremlin sur le « régime nazi » à Kiev et la « nécessité d’éliminer les causes profondes du conflit ». Derrière ces formules se cache une vérité simple : la Russie ne veut pas la paix, car sa guerre contre l’Ukraine est devenue la base même de son régime et un instrument de contrôle interne.
Le Kremlin ne peut concevoir aucun compromis : chaque pause dans les combats est perçue non comme un pas vers la diplomatie, mais comme une faiblesse. La paix menace la logique d’un pouvoir qui vit de la guerre — politiquement, économiquement et idéologiquement.
Dans la nuit et la matinée du 22 octobre, la Russie a lancé une nouvelle attaque massive contre les villes ukrainiennes. Kyiv, la région de Kyiv, Zaporizhzhia, Poltava et Odessa ont été frappées. Dans la capitale, plusieurs bâtiments résidentiels et infrastructures civiles ont été touchés, faisant au moins deux morts. Des dommages ont également été signalés sur les réseaux énergétiques et ferroviaires, provoquant des perturbations du trafic.
Cette attaque constitue la réponse directe de Moscou aux appels à la paix lancés par les États-Unis et l’Europe. Au lieu du dialogue, le Kremlin répond par la violence et le terrorisme d’État. Sa stratégie reste la même : « nous combattrons tant que nous le pourrons ».
Le refus de la trêve n’est pas qu’un geste politique : c’est la manifestation d’une dépendance interne du régime à la guerre. Pour le pouvoir russe, la guerre est devenue un moyen de survie, un outil pour maintenir la société sous contrôle et justifier sa propre existence. Un cessez-le-feu poserait la question que le Kremlin redoute le plus : « pourquoi tout cela ? »
Ainsi, Moscou préfère prolonger le conflit, comptant sur la lassitude de l’Occident et la division de ses alliés. Mais au lieu de gains diplomatiques, la Russie ne récolte que l’isolement international et l’effondrement économique.
Les événements récents prouvent une fois de plus que la Russie ne comprend que le langage de la force. Le renforcement des sanctions, la livraison d’armes à l’Ukraine et l’isolement diplomatique du régime restent les seuls leviers efficaces.
Chaque missile tiré sur Kyiv est une preuve supplémentaire que le Kremlin ne craint pas la guerre — il craint la paix, car la paix signifierait rendre des comptes. Et la responsabilité est ce que Moscou cherche à éviter à tout prix.