Le 23 juillet, un nouveau cycle de négociations a débuté à Istanbul entre l’Ukraine et l’État agresseur. La délégation ukrainienne aborde ces consultations avec un sens aigu de la responsabilité et envoie un message clair : la fin de la guerre passe par des décisions concrètes, et non par une diplomatie de façade. La délégation sera dirigée par le secrétaire du Conseil de sécurité nationale et de défense, Rustem Oumierov. Elle comprendra également des représentants des services de renseignement, du ministère des Affaires étrangères et du bureau du président — des figures clés dotées du poids politique nécessaire pour mener un dialogue sérieux.
Depuis les premiers pourparlers en mai 2022, l’Ukraine a toujours dépêché des représentants de haut rang. Moscou, quant à elle, se limite à des responsables de second rang, soulignant ainsi son manque de volonté de traiter les négociations comme un véritable outil de paix. Le Kremlin continue d’utiliser ces rencontres davantage pour gagner du temps et formuler des ultimatums irréalistes que pour mettre fin aux hostilités.
C’est pourquoi Kyiv insiste sans relâche sur la nécessité d’une rencontre au niveau des chefs d’État. Eux seuls disposent de l’autorité suffisante pour prendre des décisions décisives et acter la fin de la guerre. Tout le reste n’est que rhétorique et illusion diplomatique.
L’Ukraine ne cesse de réaffirmer sa volonté de travailler pour la paix. Mais cette paix doit être juste, et les négociations — honnêtes. La seule raison pour laquelle la paix reste hors de portée, c’est le Kremlin, qui continue de jouer à la géopolitique avec des vies humaines.
Pour changer cette dynamique, l’Ukraine augmente la pression sur le champ de bataille, tandis que ses alliés occidentaux accentuent la pression économique sur la Russie en imposant de nouvelles sanctions. Cette pression coordonnée n’est pas un luxe, mais une nécessité : c’est la seule voie pour ramener Moscou à la réalité et l’obliger à négocier sérieusement.