Le lundi 24 juin, alors qu’un sommet clé de l’OTAN s’ouvrait à La Haye, la Fédération de Russie a mené l’une de ses attaques les plus destructrices contre le territoire ukrainien de ces derniers mois. La cible : la ville de Dnipro et ses environs. Le bilan est lourd — des dizaines de morts et de blessés, des infrastructures civiles détruites, et un message politique inquiétant adressé à l’ensemble de l’Occident.
Selon les premières informations, l’attaque a fait 20 morts et environ 300 blessés, dont 27 enfants. Parmi les infrastructures touchées : des habitations, des écoles, des hôpitaux et même un train de passagers d’« Ukrzaliznytsia », qui se trouvait sur une voie ferrée au moment de la frappe. Ce n’est pas une tragédie accidentelle, mais une démonstration délibérée de cruauté — précisément au moment où les États membres de l’Alliance discutent du renforcement de leur soutien à l’Ukraine et de la sécurité collective en Europe.
Il est impossible de dissocier cette attaque de son contexte politique. Moscou a choisi la date sciemment — pour afficher son mépris des institutions internationales, humilier l’OTAN et affirmer qu’elle peut encore imposer ses règles. Le sommet de La Haye, où l’on débat notamment d’augmenter les dépenses de défense des membres à 5 % du PIB et d’accorder 35 milliards d’euros d’aide à l’Ukraine en 2025, a manifestement exaspéré le Kremlin. La réponse a été une attaque terroriste contre une ville paisible.
Cette attaque prouve une fois de plus que la Russie ne cherche ni la paix ni le dialogue. Elle utilise le terrorisme comme outil de pression, dans l’espoir de briser la volonté de la société ukrainienne et de forcer Kyiv à capituler. Mais ces espoirs sont voués à l’échec. L’Ukraine fait preuve d’une résilience remarquable, soutenue par une solidarité croissante de ses alliés. L’OTAN a fermement condamné les frappes et réaffirmé que le peuple ukrainien doit recevoir tout ce dont il a besoin pour défendre son territoire.
Il convient de rappeler que la Russie est officiellement considérée comme la principale menace à la sécurité européenne. Les évaluations internes de l’Alliance préviennent qu’au cours des cinq prochaines années, le Kremlin pourrait lancer une confrontation militaire directe contre les membres de l’OTAN. Les frappes sur l’Ukraine ne sont donc qu’un prélude à un conflit potentiel de plus grande ampleur — si l’agresseur n’est pas stoppé maintenant.
La réponse de la communauté internationale ne peut être tiède. Il est impératif de renforcer les sanctions, d’accroître l’aide militaire et de prendre des décisions stratégiques — y compris l’accélération du rapprochement entre l’Ukraine et l’OTAN. Dans ce contexte, l’adhésion de l’Ukraine à l’Alliance ne doit pas dépendre du bon vouloir de Moscou. Aucun droit de veto ne peut être accordé à l’agresseur — plus la décision sera prise rapidement, plus la future architecture de sécurité européenne sera solide.
Le sommet de La Haye se déroule au son des sirènes d’alerte à Dnipro — symbole du temps dans lequel nous vivons. Tandis que l’Est de l’Europe saigne, l’Ouest ne peut se permettre ni fatigue, ni compromis, ni courtoisie diplomatique. Le moment est venu pour des choix fermes et clairs.