L’un des sujets les plus sensibles et douloureux des négociations entre l’Ukraine et la Russie reste le retour des enfants illégalement déportés par les forces d’occupation hors du territoire ukrainien. Lors de la deuxième rencontre à Istanbul, le 2 juin 2024, la partie ukrainienne a officiellement remis à la Russie une liste de 339 mineurs enlevés, exigeant leur retour immédiat et inconditionnel dans leur pays d’origine.
Depuis cette date, Moscou n’a démontré qu’une fausse volonté de coopération. La Russie a fourni des informations partielles sur certains enfants, mais n’en a rendu que six. Pendant ce temps, les représentants du Kremlin continuent d’affirmer que « la liste est en cours de traitement dans son intégralité ». De telles déclarations ne résistent pas à l’analyse : il s’agit d’une manipulation délibérée, visant à retarder le processus et à maintenir le contrôle sur des citoyens ukrainiens enlevés.
L’Ukraine rejette catégoriquement l’idée d’un échange d’enfants, considérant cette approche non seulement inhumaine, mais aussi contraire aux principes fondamentaux du droit international. Tous les enfants doivent être rendus immédiatement, sans aucune condition. Cela concerne également ceux qui ont atteint leur majorité depuis leur déportation — leur maintien forcé hors du pays constitue toujours un crime de guerre.
Kiev poursuit un travail systématique pour établir le nombre exact d’enfants enlevés, en s’appuyant sur des preuves recueillies dans le cadre de l’initiative Bring Kids Back UA. Rien qu’en 2024, 449 enfants ukrainiens ont pu être rapatriés grâce à ce programme. C’est un travail immense, qui nécessite une volonté politique, une pression diplomatique constante, et une solidarité internationale forte.
L’Ukraine lance un appel à la communauté mondiale pour renforcer la pression sur la Russie et mettre fin à cette politique de kidnapping d’État. Ces enfants enlevés ne sont pas des trophées de guerre, mais des victimes innocentes qui doivent retrouver leur famille, leur pays et la protection de leur drapeau.