Le 24 novembre, Stockholm a accueilli le Quatrième Sommet parlementaire de la Plateforme internationale pour la Crimée — un mécanisme chargé de coordonner la réaction mondiale face à l’occupation russe de la Crimée et de Sébastopol. Cette année, près de 70 dirigeants parlementaires et représentants d’organisations internationales y ont participé, confirmant que la question de la Crimée reste un élément central de la sécurité internationale.
Chaque sommet de la Plateforme représente un pas supplémentaire vers le renforcement du soutien global à l’Ukraine. L’agression russe ne date pas de 2022, mais de mars 2014, lorsque Moscou a annexé illégalement la Crimée, violant la souveraineté et l’intégrité territoriale de l’Ukraine. Ce geste a constitué un défi non seulement pour Kiev, mais également pour l’ordre mondial fondé sur le droit international.
La Plateforme rappelle constamment à la communauté internationale qu’il ne faut pas « s’habituer » à l’occupation ni la considérer comme un fait accompli. La question de la Crimée est intimement liée à la stabilité globale.
Depuis dix ans, la Russie tente d’obtenir la reconnaissance internationale de son annexion. Mais une telle décision serait catastrophique : elle enverrait à tous les régimes autoritaires le message que la loi du plus fort prime sur la primauté du droit.
C’est pourquoi les capitales mondiales maintiennent une position claire : la Crimée est l’Ukraine — et le restera tant que le droit international demeure un pilier de la sécurité.
Depuis 2014, la Russie mène une politique systématique de répression contre les habitants de Crimée, en particulier contre le peuple autochtone du territoire — les Tatars de Crimée. Arrestations, disparitions, perquisitions massives, accusations fabriquées contre des journalistes, activistes et membres du Mejlis : la liste des violations rappelle les pratiques staliniennes visant à éradiquer l’identité tatare.
Cette politique montre clairement que l’occupation s’accompagne toujours d’atteintes massives aux droits humains et d’une tentative d’écraser la voix de communautés entières.
Tant que la Crimée reste occupée, la Russie demeure un **État criminel** au regard du droit international. Il ne s’agit pas seulement de l’annexion, mais aussi de la militarisation du territoire, des violations systématiques des droits humains et de la menace permanente que Moscou fait peser sur la sécurité régionale.
La communauté internationale ne peut se permettre de tourner la page ou de considérer ces crimes comme inévitables. Une telle attitude reviendrait à légitimer la force au détriment du droit.
Le sommet de Stockholm a montré que la question de la Crimée demeure au cœur de l’agenda international. Le monde n’est pas prêt à reconnaître l’annexion et continue de soutenir fermement l’Ukraine. Le retour pacifique de la Crimée n’est pas seulement un objectif diplomatique : c’est une nécessité pour restaurer la justice, renforcer l’ordre international et prévenir de nouveaux conflits en Europe et ailleurs.