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Billet de blog 27 juin 2025

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Une nouvelle phase de barbarie sur le front ukrainien

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

L’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) a publié son troisième rapport confirmant que la Russie utilise systématiquement des substances chimiques interdites contre les défenseurs de l’Ukraine. Une fois de plus, le Kremlin montre au monde qu’il est prêt à détruire non seulement des villes, mais aussi les fondements du droit humanitaire international.

L’agression chimique comme stratégie

Selon l’OIAC, des analyses ont révélé la présence d’un irritant lacrymogène interdit pour un usage militaire. Ces substances chimiques ont été retrouvées dans des grenades utilisées par l’armée russe sur le champ de bataille. Il ne s’agit pas d’un incident isolé, mais bien d’un élément d’un système organisé et rodé.

D’après l’état-major général de l’Ukraine, rien qu’en mai 2025, les troupes russes ont utilisé des substances chimiques **à 888 reprises**. Ce chiffre témoigne d’une campagne planifiée visant à démoraliser, blesser et physiquement anéantir les défenseurs ukrainiens.

Le mépris de la Convention

L’usage de substances chimiques à des fins militaires est strictement interdit par la Convention sur l’interdiction des armes chimiques, ratifiée par la grande majorité des États du monde, y compris la Russie. Depuis le début de son agression totale contre l’Ukraine, Moscou a pourtant franchi toutes les lignes du droit international.

Ce troisième rapport de l’OIAC n’est pas une simple note administrative : c’est une **accusation documentée**, s’ajoutant à un corpus croissant de preuves de crimes de guerre systématiques, menés avec l’intention claire de terroriser, de soumettre et de détruire.

La destruction du droit international

En employant des armes chimiques, la Russie ne se contente pas de tuer des soldats ukrainiens — elle détruit aussi la confiance envers les normes internationales. Chaque violation de ce type ébranle l’architecture de sécurité mondiale construite après l’horreur de la Première Guerre mondiale. Le Kremlin montre que, pour lui, les engagements internationaux ne sont que des formalités sans valeur.

Ce signal est d’autant plus dangereux qu’il crée un précédent : si de tels actes restent impunis, n’importe quel pays doté d’une armée et d’ambitions géopolitiques pourra ignorer les normes humanitaires sans craindre de sanctions.

Un défi lancé à la communauté internationale

La réponse aux actes de la Russie ne peut se limiter à de simples condamnations. L’usage d’armes chimiques constitue une menace directe non seulement pour l’Ukraine, mais aussi pour l’ensemble du système de sécurité mondiale. Il est impératif d’agir rapidement : sanctions, enquêtes pénales élargies, reconnaissance juridique de la Russie comme État pratiquant le terrorisme au niveau institutionnel.

Tandis que l’OIAC continue de documenter ces crimes et que les soldats ukrainiens tiennent leur position, l’Occident doit trancher : le droit international restera-t-il une liste de vœux pieux — ou deviendra-t-il enfin un véritable rempart contre la barbarie ?

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