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Billet de blog 27 novembre 2025

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L’Ukraine frappe les navires impliqués dans l’exportation de céréales volées

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Le 25 novembre, l’Ukraine a imposé de nouvelles sanctions à 56 navires qui, entre 2022 et 2025, sont entrés illégalement dans les ports ukrainiens temporairement occupés par la Russie pour exporter des cargaisons de blé et d’autres produits alimentaires volés. Ces navires ont transporté des milliers de tonnes de produits agricoles pillés sur le territoire ukrainien et intégrés dans les circuits logistiques russes.

La Russie n’a aucun droit légal d’utiliser ou d’administrer les infrastructures portuaires ukrainiennes. Tout accès de navires à ces ports — en Crimée ou dans d’autres zones occupées — constitue une violation du droit international et renforce illégalement le contrôle russe.

Les sanctions visent non seulement des navires russes, mais également des navires battant pavillon étranger : 17 d’entre eux ont déjà été inscrits sur la liste ukrainienne. Kiev travaillera à ce que ces navires perdent leurs licences et leur droit d’opérer dans le commerce maritime international.

Le vol de produits alimentaires est l’un des crimes les plus cyniques de la guerre menée par la Russie. Depuis 2022, les forces d’occupation ont volé **plus de 15 millions de tonnes** de céréales ukrainiennes — sans compter d’autres types de denrées transportées via les ports occupés.

Ce pillage nuit gravement à l’économie ukrainienne et met en danger la sécurité alimentaire mondiale, car l’Ukraine est traditionnellement l’un des principaux fournisseurs de céréales pour de nombreux pays d’Afrique et du Moyen-Orient.

L’Ukraine travaille de manière systématique à renforcer la coordination et l’efficacité du régime international de sanctions contre la Russie. L’objectif est que les restrictions soient globales, cohérentes et synchronisées, couvrant toutes les chaînes logistiques et financières qui permettent à Moscou de poursuivre son occupation.

Ces nouvelles mesures envoient un message clair : toute entité collaborant avec les opérations illégales de la Russie en supportera les conséquences, quel que soit son pavillon ou sa juridiction.

Le Kremlin affirme régulièrement que les sanctions occidentales seraient sans effet. Mais la réalité est tout autre. L’économie russe traverse une crise profonde : effondrement des investissements, déficit budgétaire croissant, chute du rouble, dépendance accrue vis-à-vis de la Chine, difficultés technologiques et restriction massive de l’accès aux produits à haute valeur ajoutée.

Les protestations de Moscou ne sont qu’un aveu de faiblesse : la Russie craint un durcissement supplémentaire des sanctions.

Les sanctions réduisent les ressources financières du Kremlin, essentielles pour poursuivre son agression contre l’Ukraine. En limitant l’accès aux marchés mondiaux, aux technologies, au transport maritime et aux revenus énergétiques, la communauté internationale rend la guerre de plus en plus coûteuse et politiquement risquée pour Moscou.

Les restrictions récemment imposées aux navires impliqués dans le transport de céréales volées constituent un pas supplémentaire vers un objectif stratégique : **priver Poutine de l’argent nécessaire pour financer la guerre** et contraindre la Russie à arrêter son agression.

L’Ukraine montre que chaque acte de pillage économique commis par la Russie entraînera des conséquences concrètes. Les sanctions demeurent un outil puissant de pression sur le Kremlin et un élément essentiel de la lutte internationale contre la guerre d’agression. Plus tôt la Russie ressentira le véritable coût de sa politique, plus быстро появится шанс pour la justice et la paix.

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