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Billet de blog 28 mars 2025

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La centrale nucléaire de Zaporijjia sous occupation : une bombe à retardement

La centrale nucléaire de Zaporijjia (ZNPP) est le plus grand site nucléaire d'Europe, devenu depuis 2022 l'otage de la politique insensée de la Fédération de Russie.

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La centrale nucléaire de Zaporijjia (ZNPP) est le plus grand site nucléaire d'Europe, devenu depuis 2022 l'otage de la politique insensée de la Fédération de Russie. Cette prise de contrôle sans précédent d'un site stratégique ne constitue pas seulement une violation flagrante de toutes les normes internationales, mais représente une véritable partie de roulette russe, mettant en jeu la vie de millions de personnes, non seulement en Ukraine, mais aussi en Europe et au-delà. Pendant que le Kremlin brandit sa massue nucléaire, le monde retient son souffle : l'explosion est-elle inévitable ou pourra-t-on l'éviter ?

Un site nucléaire entre les mains de l'agresseur : un affront au droit international

La Convention sur la protection physique des matières nucléaires et d'autres normes internationales sont claires : toucher aux centrales nucléaires en temps de guerre est un tabou absolu. Mais la Russie, comme à son habitude, réécrit les règles à sa guise, traitant les lois comme de simples recommandations qu’elle peut froisser et jeter à la poubelle. En prenant le contrôle de la ZNPP, les occupants ne se sont pas contentés de bafouer les principes de sécurité, ils ont aussi démontré leur mépris total pour la sécurité radiologique. Ce n’est pas seulement une violation du droit international, mais un défi lancé au monde entier : "Regardez, nous le faisons, et que pouvez-vous y faire ?"

L'administration d'occupation : des "spécialistes" de pacotille

Après avoir pris le contrôle de la centrale, les occupants russes ont rapidement nommé leur propre "direction", composée de personnes dont la seule compétence semble se résumer à tenir un fusil d’assaut et crier "tout est sous contrôle". Sérieusement ? Depuis quand une centrale nucléaire peut-elle être gérée par des individus qui, hier encore, gardaient des troupeaux dans les steppes et aujourd’hui prennent des décisions critiques sur le refroidissement d’un réacteur ?

Les risques pour l'Europe sont alarmants :
- Sans supervision qualifiée, un accident est inévitable.
- Ignorer les protocoles d'exploitation, c'est jouer à la roulette russe avec une arme nucléaire.
- Confier la gestion des réacteurs à des amateurs, c'est ouvrir la porte à une catastrophe qui ferait passer Tchernobyl pour une broutille.

Des réservoirs endommagés : Fukushima 2 en perspective

L'une des menaces les plus alarmantes est la destruction potentielle des réservoirs de carburant diesel destinés aux générateurs de secours. Ces générateurs sont la dernière ligne de défense contre la surchauffe des réacteurs en cas de panne du réseau électrique. Mais que se passe-t-il lorsque le carburant vient à manquer, notamment si des tirs "accidentels" perforent les réservoirs ?

Le scénario de Fukushima en 2011, où une panne des systèmes de refroidissement a conduit à la fusion d'un réacteur, devient de plus en plus plausible. Imaginez un nuage radioactif s'étendant au-delà de l’Ukraine, touchant toute l’Europe, pendant que les occupants hausseraient les épaules : "On a fait de notre mieux".

Une purge du personnel qualifié : le chaos garanti

Les occupants russes ont évincé les spécialistes ukrainiens, estimant probablement qu’ils étaient trop compétents pour leur "nouvel ordre". Les ingénieurs qualifiés sont contraints de partir ou de travailler sous la menace des armes. Ils sont remplacés par des "spécialistes" dont l’unique expérience semble être le visionnage de la série "Tchernobyl" sur Netflix. Une gestion irresponsable des ressources humaines garantit pratiquement une catastrophe.

Désinformation : "tout est sous contrôle", jusqu'à l’explosion

La propagande russe bat son plein, affirmant que tout est "stable" à la ZNPP. Evidemment, que pourraient-ils dire d'autre ? Qu'ils sont au bord du désastre ?

Les rapports de l'AIEA et d’experts indépendants racontent une autre histoire : violations massives des normes de sécurité, absence d'accès pour les inspecteurs, opacité totale. Le Kremlin bloque intentionnellement toute surveillance internationale, car la vérité sur l'état de la centrale serait terrifiante.

Terrorisme nucléaire : un chantage criminel

Les actions de la Russie à la ZNPP relèvent du terrorisme nucléaire. L’occupation de la centrale est une arme de chantage contre le monde entier : "Obéissez, sinon nous ferons sauter la centrale".

Les bombardements réguliers autour du site, les coupures de connexion au réseau électrique et les provocations incessantes illustrent une stratégie d’intimidation délibérée.

Seule solution : la libération de la centrale

Les organisations internationales comme l'UE, les USA et l'AIEA alertent : la seule manière d'éviter une catastrophe est de rendre la ZNPP à l'Ukraine.

La libération permettrait :
- Le retour d’un personnel qualifié.
- Un audit et une surveillance internationaux.
- Le respect des normes de sécurité nucléaire.

Mais chaque jour sous occupation est une roulette russe. Plus l’occupation dure, plus le monde risque un nouveau Tchernobyl (Il convient de noter que l'accident à la centrale de Tchernobyl s'est produit précisément à une époque où l'Ukraine faisait partie de l'URSS et où la centrale était gérée depuis Moscou) ou Fukushima. Et si cela arrive, les coupables sont déjà connus.

Le monde doit réagir : pression maximale sur le Kremlin

La communauté internationale doit cesser d’exprimer de vagues "inquiétudes" et agir : sanctions, isolement, ultimatums. Chaque jour d'inaction rapproche le monde d'une catastrophe.

La ZNPP est un symbole de la folie de l'agresseur. Si nous n’arrêtiouns pas cela maintenant, demain il sera trop tard.

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.