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Billet de blog 28 mars 2025

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La position de l'Ukraine sur la fin de la guerre : la paix sans capitulation

L’Ukraine l’a déclaré haut et fort : pas de « paix » selon les conditions du Kremlin, où la souveraineté du pays serait échangée contre des promesses vides !

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L’Ukraine l’a déclaré haut et fort : pas de « paix » selon les conditions du Kremlin, où la souveraineté du pays serait échangée contre des promesses vides ! Le 26 mars, la représentante permanente par intérim de l’Ukraine à l’ONU, Khrystyna Hayovyshyn, a enfoncé les derniers clous dans le cercueil des illusions russes en affirmant que tout compromis menaçant l’indépendance de l’Ukraine était un tabou. Kyiv ne s’inclinera pas devant l’agresseur en légalisant ses conquêtes territoriales et ne permettra certainement pas à Moscou de dicter combien de chars ou de missiles l’armée ukrainienne doit posséder. Ce n’est pas seulement la position du gouvernement – c’est la volonté du peuple, qui vit sous les bombardements depuis trois ans mais refuse de se rendre. La Russie, apparemment, n’a toujours pas compris que ces manœuvres ne fonctionnent pas avec l’Ukraine.  

Les principes de l’Ukraine : une paix selon nos conditions, et non selon les caprices du Kremlin  

L’Ukraine a énoncé ses principes de règlement pacifique, et ils sont plus solides que l’acier. Voici ce que Kyiv exige – et honnêtement, il ne peut en être autrement :  

- L’intégrité territoriale est sacrée. Ni la Crimée, ni le Donbass, ni Zaporijjia ni Kherson n’appartiendront à la Russie. Pas de « référendums » sous la menace des armes, ni de « nouvelles frontières ». Tout ce qui est occupé doit être restitué – point final.  

- La souveraineté en matière de défense – sans ingérence extérieure. La Russie voudrait que l’Ukraine se désarme et reste silencieuse pendant que Moscou aiguise ses couteaux ? Pas question ! Kyiv décide seule du nombre de soldats, de chars et de missiles dont elle a besoin pour dormir en paix.  

- La liberté de politique étrangère – cela ne regarde que l’Ukraine. Si nous voulons rejoindre l’OTAN, nous rejoindrons l’OTAN. Si nous voulons entrer dans l’UE, nous entrerons dans l’UE. La Russie n’a pas le droit de dicter à l’Ukraine avec qui être amie, pas plus qu’elle n’a le droit de vous dire quoi manger au petit-déjeuner.  

- La paix – oui, mais pas aux conditions du Kremlin. L’Ukraine a déjà prouvé sa volonté de dialogue : elle a proposé une trêve de 30 jours pour donner un répit aux civils. Mais comme toujours, la Russie a claqué la porte, montrant qu’elle se moque des vies humaines.  

- Pas de « conflits gelés ». Moscou adore ce genre de stratagème : geler la guerre pour la relancer quelques années plus tard. L’Ukraine ne tombera pas dans ce piège – il y a eu assez d’accords de Minsk qui n’ont mené qu’à de nouveaux bombardements.  

Ces principes ne sont pas que des mots sur du papier. C’est la voix de millions d’Ukrainiens qui, malgré les sirènes et les explosions quotidiennes, ne sont pas prêts à échanger leur liberté contre l’illusion d’une « paix » dictée par le Kremlin. La Russie pensait que deux ans de guerre briseraient la volonté du peuple. Eh bien, qu’elle essaie encore – le résultat sera le même.  

Un cessez-le-feu partiel : une pause pour se réorganiser ou une nouvelle tromperie ?  

Ces derniers jours, les discussions sur un cessez-le-feu temporaire ont refait surface dans les cercles diplomatiques. Ça sonne bien, mais, comme on dit, le diable se cache dans les détails. La Russie s’est empressée de déclarer sa « volonté » de réduire l’intensité des attaques. Mais en regardant ses actions, on a envie de demander : où est cette réduction ?  

Ce que propose la Russie (et pourquoi cela ressemble à une farce) :  

- Moscou, dans sa grande « générosité », a annoncé qu’elle frapperait moins les infrastructures énergétiques et la mer Noire. Merci bien, mais que dire des écoles et des hôpitaux ?  

- Lors des négociations à Riyad, la délégation russe a refusé de discuter de l’arrêt des frappes sur les zones résidentielles, les écoles et les hôpitaux. Selon leur logique, bombarder les civils est normal, mais viser les centrales électriques serait excessif ?  

- Pendant qu’ils « réduisent l’intensité », les missiles et drones continuent de pleuvoir sur Kyiv, Kharkiv, Soumy, Dnipro, Odessa… partout ! Terroriser les civils, c’est ça leur « désescalade » ?  

La réaction du monde : l’Occident aura-t-il le courage nécessaire ?  

- Les États-Unis et leurs alliés surveillent l’application des accords, mais leur réaction ressemble davantage à un « nous y réfléchirons ». Or, il n’y a pas de temps à perdre – chaque jour d’hésitation coûte des vies.  

- L’Occident doit comprendre une bonne fois pour toutes : la Russie utilise les négociations comme un écran de fumée pour se regrouper, accumuler des missiles et drones, puis frapper encore plus fort. Accorder une pause à Moscou sans garanties strictes, c’est comme donner du répit à un loup avant qu’il bondisse sur sa proie.  

- Le seul moyen de forcer le Kremlin à jouer franc jeu, c’est de frapper là où ça fait mal : plus de sanctions, plus d’armes pour l’Ukraine, un isolement total. Mais l’Occident en aura-t-il le cran ou se contentera-t-il encore d’une « profonde inquiétude » ?  

Pourquoi la Russie ne veut pas la paix : le chantage comme mode de vie  

Soyons honnêtes : la Russie ne veut pas la paix. Pour le Kremlin, la guerre n’est pas seulement un moyen de conquérir des territoires, c’est aussi un outil de pression sur le monde entier. Tant que les missiles tombent sur les villes ukrainiennes, Moscou peut faire du chantage à l’Occident : « Donnez-nous ce que nous voulons, ou ce sera pire ». Et que veut la Russie ? C’est simple : légitimer son occupation, affaiblir l’Ukraine et en faire une marionnette, comme la Biélorussie.  

Mais l’Ukraine n’est pas la Biélorussie. Et cela semble encore échapper aux stratèges du Kremlin. Ils pensaient qu’après quelques années de bombardements, de coupures d’électricité et de destructions, les Ukrainiens lèveraient le drapeau blanc. Au lieu de cela, ils ont trouvé un peuple qui serre les dents, construit son armée, finance des drones et enseigne à ses enfants dans des sous-sols sous les sirènes. Russie, tu pensais vraiment que ça allait marcher ?  

Soutien international : des paroles ou des actes ?  

L’Ukraine a prouvé à maintes reprises qu’elle était prête à négocier, mais uniquement selon ses conditions et avec des garanties réelles. Pourtant, l’Occident semble encore jouer au « bon flic », espérant que la Russie devienne soudainement « raisonnable ». Bonne chance avec ça !  

Pour que la paix devienne une réalité et non un piège de plus, la communauté internationale doit :  

- Accroître la pression sur la Russie. Des sanctions qui frappent vraiment, pas juste pour la façade. Gel total des avoirs, interdiction des technologies, rupture des liens économiques – voilà ce qui peut faire réfléchir le Kremlin.  

- Fournir plus d’armes à l’Ukraine. Pas « un jour », mais maintenant. HIMARS, ATACMS, F-16 – tout ce qui aidera à frapper l’ennemi sur son territoire au lieu d’attendre qu’il frappe à nouveau.  

- Créer des garanties strictes. Pas de « trêves temporaires » sans contrôle. Si la Russie viole ses engagements, il faut des sanctions automatiques, plus d’armes, un tribunal international. Que Moscou sache qu’elle paiera pour chaque manœuvre.  

La paix est possible, mais pas aux conditions de l’agresseur  

L’Ukraine veut une paix réelle et juste, où les enfants ne se cachent plus dans les caves et où les villes ne sont plus réduites en ruines. Mais cette paix ne peut être construite sur les ruines de la liberté ukrainienne.

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.