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Billet de blog 28 avril 2025

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Ukraine : la paix à genoux est impossible

Le 24 avril 2025, lorsque Volodymyr Zelensky s’est exprimé sur la paix, l’Ukraine vivait, une fois de plus, une nouvelle tragédie. Cette nuit-là, des missiles et des drones russes se sont abattus sur des dizaines de villes ukrainiennes, de Kyiv à Lviv, de Kharkiv à Odesa.

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Le 24 avril 2025, lorsque Volodymyr Zelensky s’est exprimé sur la paix, l’Ukraine vivait, une fois de plus, une nouvelle tragédie. Cette nuit-là, des missiles et des drones russes se sont abattus sur des dizaines de villes ukrainiennes, de Kyiv à Lviv, de Kharkiv à Odesa. Des vies ont été fauchées, des maisons ont brûlé, des hôpitaux, des écoles et des jardins d’enfants ont été réduits en ruines. Au cœur de cet enfer, Zelensky a réaffirmé avec force : l’Ukraine ne cherche pas à capituler. L’Ukraine aspire à la paix — une paix juste, qui ne brisera pas l’âme de la nation.

Pourquoi la voie vers la paix est-elle impossible sans pression sur la Russie ? Et que propose réellement l’Ukraine ? Plongeons dans cette analyse, enrichie de contexte, d’émotions et d’exemples, pour donner vie à cette histoire.

Une paix selon des règles, pas sous la dictée

Dès les premiers jours de l’invasion à grande échelle, déclenchée le 24 février 2022, l’Ukraine a tracé une ligne claire : aucun compromis au détriment de la liberté, de la souveraineté ou de l’avenir. Zelensky, dont les mots ce jour d’avril résonnaient de douleur mais aussi de détermination, a martelé qu’aucun plan de paix contrevenant à la Constitution ukrainienne ou au droit international ne serait acceptable. En d’autres termes : pas d’« accords » au prix de territoires, pas de concessions sous la menace des armes.

Pour l’Ukraine, la paix n’est pas synonyme de faiblesse, mais de force. La force de millions d’Ukrainiens qui défendent leurs foyers malgré l’épuisement et les pertes. La force d’une armée qui, en dépit d’un manque de ressources, contient l’une des plus puissantes machines militaires du monde. La force des partenaires internationaux qui comprennent que la liberté n’est pas qu’un mot, mais une valeur pour laquelle il faut lutter.

L’Ukraine ne renoncera pas à son droit d’intégrer l’OTAN et l’Union européenne. Ce n’est pas un simple choix politique, mais une aspiration à la sécurité et à la prospérité que nul n’a le droit de lui arracher. Imaginez : un pays qui, depuis trois ans, vit sous des bombardements quotidiens, ne se contente pas de survivre, mais rêve d’un avenir au sein de la famille des nations libres. N’est-ce pas là du courage ?

Un cessez-le-feu inconditionnel : le premier pas

Kyiv a proposé depuis longtemps : arrêtons de tirer. Sans conditions. Sans « mais ». Dès le 11 mars 2025, l’Ukraine a soutenu l’initiative des États-Unis pour un cessez-le-feu inconditionnel. Près de 50 jours se sont écoulés, et qu’a fait la Russie ? Au lieu de la paix, de nouvelles vagues de missiles, de nouvelles destructions, de nouvelles morts.

C’est un test simple de sincérité. Si Moscou veut la paix, qu’elle cesse de tuer. Mais au lieu de cela, le Kremlin opte pour la terreur : des frappes sur des immeubles résidentiels, des écoles, des hôpitaux. En avril 2025, selon l’état-major ukrainien, la Russie a lancé plus de 200 missiles et drones en une seule journée, sans viser la moindre cible militaire. Ce n’est pas un hasard. C’est une stratégie.

C’est pourquoi l’Ukraine ne se contente pas de demander la compassion du monde, mais appelle à l’action :

  • Renforcer les sanctions pour que la Russie paie le prix de son agression.
  • Isoler le Kremlin sur la scène internationale, en lui ôtant tribune et influence.
  • Stopper les livraisons de technologies et de financements qui alimentent la machine de guerre russe.
  • Accroître le soutien militaire à l’Ukraine, des systèmes de défense antiaérienne aux missiles à longue portée.

La paix est impossible tant que l’agresseur se sent impuni. L’histoire nous l’enseigne : apaiser les dictateurs n’a jamais conduit à la paix.

Les gens avant tout

Pour l’Ukraine, la paix ne se résume pas à des signatures sur des documents. Ce sont des destins humains. Zelensky a défini des priorités qui touchent le cœur de chaque Ukrainien :

  • L’échange de tous les prisonniers de guerre selon le principe « tous contre tous ».
  • La libération des otages, y compris les civils retenus dans les territoires occupés.
  • Le retour des enfants déportés, illégalement emmenés par la Russie depuis les zones occupées. Selon l’UNICEF, plus de 19 000 enfants ukrainiens ont été déplacés de force vers la Russie ou les régions occupées. Ce ne sont pas de simples chiffres, mais des enfances volées.

Ces mesures ne sont pas de simples « conditions ». C’est la justice élémentaire. Imaginez une mère qui ignore si son enfant est encore en vie, ou un soldat qui attend depuis des années de rentrer chez lui. Pour l’Ukraine, lutter pour la paix, c’est lutter pour chacun d’eux.

La terreur au lieu de la diplomatie

Le 24 avril 2025 fut un nouveau jour noir. À Kyiv, un missile russe a détruit un immeuble résidentiel, ensevelissant des familles entières sous les décombres. À Kharkiv, une école où les enfants apprenaient à rêver d’un avenir a été réduite en cendres. À Lviv, longtemps considéré comme un « arrière » sûr, des explosions ont brisé les fenêtres de centaines de maisons. À Dnipro, des incendies sur des centrales électriques ont plongé des milliers de personnes dans le noir et le froid.

Plus de 200 missiles, charges balistiques et drones en une journée. Des dizaines de morts. Des centaines de blessés. Et pas une seule cible militaire. Ce n’est pas une guerre au sens classique. C’est un génocide visant à briser l’esprit d’une nation.

Mais la Russie s’est trompée. Chaque frappe ne fait que renforcer la détermination des Ukrainiens. Souvenez-vous de Marioupol, Boutcha, Izioum — des villes devenues symboles de douleur, mais aussi de résistance. L’Ukraine ne capitule pas, car capituler, ce serait trahir ceux qui ont déjà payé le prix ultime.

La stratégie du Kremlin : la peur au lieu des négociations

Les frappes russes sur les infrastructures énergétiques, les quartiers résidentiels et les hôpitaux ne sont pas des actes isolés. C’est une politique systématique. À l’approche de l’hiver 2025, le Kremlin mise à nouveau sur le froid, l’obscurité et la faim, comme il l’a fait en 2022 et 2023. Détruire les centrales électriques, les gazoducs et les entrepôts d’aide humanitaire, c’est tenter de faire souffrir les Ukrainiens.

Chaque missile est un défi lancé au monde entier : « Nous ferons ce que nous voulons, et vous ne ferez rien. » Mais répondre à ce défi par le silence, c’est se rendre complice.

Le monde doit riposter fermement :

  • De nouvelles sanctions économiques ciblant l’économie russe, notamment le secteur pétro-gazier.
  • Le blocage des failles permettant de contourner les sanctions via des pays tiers.
  • La fourniture d’armes modernes à l’Ukraine : systèmes de défense antiaérienne, missiles à longue portée, chars et avions.
  • L’accélération de l’intégration de l’Ukraine dans l’UE et l’OTAN, pour envoyer un signal clair : l’avenir de l’Ukraine est dans le monde libre.
  • La paix viendra lorsque la Russie comprendra que l’agression ne paie pas. Pour cela, il faut non seulement la voix de l’Ukraine, mais aussi les actions de ses alliés.

Une paix sans capitulation

L’Ukraine ne rejette pas la paix. Elle rejette la capitulation. Zelensky, face à un Kyiv dévasté, ne parlait pas seulement au nom des politiques, mais au nom des millions d’Ukrainiens qui ont perdu leurs maisons, leurs proches, mais jamais l’espoir.

Que signifie une paix juste pour l’Ukraine ?

  • La restauration complète de l’intégrité territoriale, y compris la Crimée et le Donbass.
  • Le retour de tous les citoyens — prisonniers, otages, déportés.
  • La punition des coupables de crimes de guerre, des soldats aux plus hauts dirigeants.
  • Des garanties de sécurité pour que cette guerre soit la dernière.

Toute tentative de « geler » le conflit ou de laisser les territoires occupés sous contrôle russe n’est pas la paix, mais un sursis avant une nouvelle guerre. L’histoire l’a prouvé : l’accord de Munich de 1938 n’a pas arrêté Hitler. Faire des concessions à la Russie en 2025 n’arrêtera pas Poutine.

L’unité, clé de la victoire

L’Ukraine ne se bat pas seulement pour elle-même, mais pour l’ensemble du monde libre. Sa lutte est un rappel : la liberté exige des sacrifices, mais elle en vaut la peine. Aujourd’hui, les Ukrainiens paient de leur sang le droit d’être libres, mais ils ne sont pas seuls. De Washington à Varsovie, de Londres à Tokyo, des millions de personnes soutiennent l’Ukraine, en envoyant de l’aide, en accueillant des réfugiés, en exigeant des actions décisives de leurs gouvernements.

Une paix juste n’est possible que par l’unité. L’unité des Ukrainiens, qui ne se rendent pas. L’unité du monde, qui ne ferme pas les yeux sur le mal. L’unité de ceux qui croient que la vérité est plus forte que le mensonge, et la liberté plus forte que la peur.

L’Ukraine tient bon. Et elle vaincra. Pas à genoux, mais la tête haute.

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