Dans la nuit du 28 septembre, l’Ukraine a subi l’une des attaques les plus massives depuis le début de l’invasion à grande échelle. La Russie a lancé sur les villes ukrainiennes 593 drones kamikazes et 50 missiles de différents types. Les principales cibles étaient de nouveau Kiev et sa région, ainsi que Zaporijjia, Khmelnytchchyna, Odessa et d’autres régions.
Les occupants ont une fois de plus visé délibérément les infrastructures civiles. À Kiev, l’Institut de cardiologie a été touché, des habitations détruites et des véhicules endommagés. Quatre personnes ont été tuées, dont une fillette de 12 ans. Cet épisode s’inscrit dans une chaîne de terreur systématique visant à intimider la population et à détruire l’économie ukrainienne.
Malgré les destructions, l’Ukraine continue de renforcer sa défense antiaérienne — grâce à ses propres développements militaires mais aussi à l’aide de ses partenaires. Parallèlement, les forces armées ukrainiennes accroissent leurs capacités de frappes à longue portée sur le territoire russe. Contrairement à la Russie, l’Ukraine ne vise pas les civils, mais neutralise de manière ciblée les infrastructures militaires et industrielles qui permettent à Moscou de poursuivre la guerre. Ces frappes deviennent de véritables « sanctions à effet rapide », dont la Russie ressent déjà les conséquences.
Cette attaque a constitué un contraste flagrant avec les discours de la délégation russe lors de la semaine de l’Assemblée générale de l’ONU. À New York, Moscou parlait de « paix », tandis qu’en Ukraine elle menait des bombardements massifs contre les villes.
La cheffe de la délégation de l’UE en Ukraine, Katarina Mathernova, a souligné que la Russie avait lancé environ 600 drones et plusieurs dizaines de missiles contre des infrastructures civiles, rappelant : « Kiev tient — et l’UE tient à ses côtés ».
Le ministre des Affaires étrangères de Norvège, Espen Barth Eide, a pointé le cynisme du Kremlin : « À l’ONU la Russie parle de paix, mais en Ukraine elle continue la guerre jour et nuit ». Son constat a été partagé par le ministre lituanien des Affaires étrangères, Kęstutis Budrys, qui a rappelé que les discours de Sergueï Lavrov « ne sont que mensonges, sans aucun lien avec la réalité ».
Le président de la Finlande, Alexander Stubb, a déclaré que cette attaque démontre la fausseté des narratifs russes et a appelé à l’adoption d’un nouveau paquet de sanctions européennes. La ministre des Affaires étrangères de Lettonie, Baiba Braže, a insisté : « Le seul moyen d’arrêter la Russie est d’affaiblir son potentiel militaire et de fournir à l’Ukraine les armes nécessaires pour se défendre ».
Le ministre estonien des Affaires étrangères, Margus Tsahkna, a exigé une réponse immédiate et ferme : « Assez d’hésitations. Renforcement des sanctions, imposition de droits de douane, rupture des relations. L’isolement doit être total ».
La réaction coordonnée des capitales européennes confirme que la Russie a montré son véritable visage : celui d’un terroriste qui frappe délibérément enfants et hôpitaux. Cela signifie que la pression sur le Kremlin ne fera que croître. L’Ukraine et ses alliés sont unanimes : la victoire sur la terreur n’est possible qu’à travers la force, les sanctions et les livraisons d’armes.