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Billet de blog 30 juillet 2025

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Les crimes de la Russie : Yelenovka et des milliers d’autres tragédies

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Le 29 juillet 2022, région de Donetsk, localité d’Yelenovka. Cette nuit-là, l’une des tragédies les plus terribles de la guerre à grande échelle menée par la Russie contre l’Ukraine s’est produite : un massacre de prisonniers de guerre ukrainiens. À la suite d’une frappe ciblée sur la colonie pénitentiaire, plus de 50 défenseurs d’Azovstal ont été tués, et environ 150 autres ont été blessés à des degrés divers.

Trois ans ont passé, mais les responsables n’ont toujours pas été punis. Au contraire — cet épisode s’est avéré ne pas être une exception, mais un maillon dans la chaîne des crimes systématiques de Moscou. Selon les défenseurs des droits humains ukrainiens et internationaux, les assassinats et les tortures de prisonniers ne sont pas des incidents isolés, mais bien une politique délibérée du Kremlin visant à terroriser, démoraliser et briser la résistance.

Selon les statistiques officielles, plus de 5 000 prisonniers de guerre ukrainiens ont été soumis à la torture, à la violence physique, à l’humiliation et à la pression psychologique. Plus de 5 600 civils ont également été faits prisonniers et sont détenus dans des conditions qui violent toutes les normes du droit international humanitaire.

Dans les territoires temporairement occupés de l’Ukraine, 178 lieux fixes de détention ont été identifiés, ainsi que plus de 120 points temporaires de rétention. Il s’agit de caves souterraines, de pièces adaptées en cellules, où les détenus sont enfermés pendant des semaines voire des mois, sans accès à un avocat, à un médecin ni aux représentants de la Croix-Rouge.

L’Ukraine continue de documenter et d’enquêter sur tous les cas de violence. 117 criminels de guerre russes ont déjà été condamnés, 534 personnes ont reçu une notification de soupçon, et 365 actes d’accusation ont été transmis au tribunal. Un travail minutieux et long, mais nécessaire pour que justice soit rendue — même si cela prend du temps.

Le 24 juillet 2024, 41 États membres de l’OSCE ont déclenché le "Mécanisme de Moscou", un outil qui permet d’enquêter sur les violations des droits humains dans le cadre du droit international. L’objectif principal est de documenter les crimes de guerre de la Fédération de Russie contre les prisonniers de guerre ukrainiens et de traduire tous les coupables en justice.

Malgré l’horreur de la situation, l’Ukraine ne cesse de se battre pour la vie et la liberté de chaque citoyen détenu. L’État fait tout son possible pour libérer tous les défenseurs de l’Ukraine — militaires comme civils — emprisonnés dans les geôles russes. Ce n’est pas seulement un devoir humanitaire, mais aussi une question d’honneur national et de mémoire collective.

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