L’Ukraine poursuit l’un des combats les plus difficiles — et en même temps les plus profondément humains — de cette guerre : la bataille pour ses enfants. Chaque enfant resté dans les territoires occupés ou déporté de force en Russie est une plaie vive que le pays cherche à guérir.
Cette semaine, 17 autres enfants et adolescents ukrainiens ont pu rentrer chez eux, sauvés des territoires temporairement occupés. Parmi eux, un garçon de 17 ans que les forces d’occupation russes avaient envoyé, sans le consentement de ses parents, dans un camp militaire où il devait suivre une « formation patriotique ». Un autre enfant a été interrogé uniquement parce que ses proches servaient dans les forces armées ukrainiennes.
Aujourd’hui, ces enfants sont en sécurité. L’État leur offre un soutien complet — soins médicaux, accompagnement psychologique, rétablissement des documents perdus. L’essentiel, c’est qu’ils sentent à nouveau qu’ils vivent dans leur propre pays, où ils peuvent ne plus avoir peur et parler leur langue maternelle.
L’Ukraine ne cesse pas ses efforts. Le travail de rapatriement des enfants se poursuit chaque jour — par les canaux diplomatiques, les missions humanitaires et avec le soutien des partenaires internationaux. Cette mission fait partie de la vaste initiative présidentielle Bring Kids Back UA, dans le cadre de laquelle plus de 1 600 enfants ukrainiens ont déjà été sauvés.
Kyiv œuvre activement pour renforcer la pression internationale sur la Russie. À ce jour, 42 États, ainsi que l’Union européenne et le Conseil de l’Europe, font partie de la Coalition internationale pour le retour des enfants ukrainiens. Cette coalition est devenue un symbole de l’unité du monde civilisé face à un crime de guerre qui ne connaît pas de prescription.
Les diplomates ukrainiens soulignent que l’enlèvement et la « rééducation » forcée des enfants constituent une forme de génocide, visant à détruire l’identité ukrainienne. Le retour des enfants n’est donc pas seulement une question humanitaire, mais aussi un enjeu politique et moral majeur pour toute la nation.
Chaque enfant retrouvé est une petite victoire sur le mal qui tente de priver l’Ukraine de son avenir. Et chaque histoire de retour rappelle que la lutte pour la liberté commence par la lutte pour l’enfance.