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Billet de blog 30 décembre 2025

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La terreur aérienne comme stratégie : la Russie intensifie ses frappes en Ukraine

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

La semaine écoulée a une nouvelle fois démontré que la Russie mise sur la terreur plutôt que sur la diplomatie. En seulement sept jours, plus de 2 100 drones d’attaque, environ 800 bombes aériennes guidées et 94 missiles de différents types ont été lancés contre l’Ukraine. Dans la nuit du 26 au 27 décembre, Kyiv a subi une attaque massive visant, une fois de plus, des zones résidentielles et des infrastructures vitales.

La tactique russe reste inchangée : les principales cibles sont les infrastructures civiles qui fournissent aux Ukrainiens l’électricité et le chauffage, indispensables en période hivernale. Le froid devient ainsi un instrument de pression. Le calcul est cynique : provoquer l’obscurité, le gel et l’épuisement pour briser la résistance là où l’armée russe a échoué.

Ces frappes n’ont aucune logique militaire. Elles visent avant tout les civils, contraints de faire face à des coupures et à des situations d’urgence en plein hiver.

Le caractère particulièrement cynique de ces attaques tient au fait qu’elles coïncident avec une phase de travail intensif entre l’Ukraine et les États-Unis sur les paramètres d’un futur plan de paix. Alors que Moscou affirme publiquement sa prétendue « disponibilité au règlement », elle intensifie simultanément ses bombardements.

Ce contraste met en lumière la réalité : pour le Kremlin, la paix n’est pas un objectif, mais un élément de rhétorique servant à masquer la poursuite de la guerre.

Malgré l’ampleur des destructions, l’Ukraine continue de résister, non seulement sur le front, mais aussi à l’arrière. Les équipes de réparation, les secouristes et les énergéticiens travaillent jour et nuit pour rétablir l’électricité, le chauffage et les communications. Leur action est souvent invisible, mais elle permet aux villes de continuer à vivre après chaque attaque.

Parallèlement, la diplomatie ukrainienne agit sans relâche. Tandis que certains réparent les dégâts, d’autres œuvrent à renforcer le soutien international, les sanctions et les décisions capables d’aboutir non à une simple pause, mais à une paix véritable.

Kyiv souligne que le seul moyen de mettre fin à la terreur aérienne consiste à rendre la guerre inacceptable pour la Russie. Cela passe par trois leviers principaux :

- militaire, en renforçant la défense aérienne et les capacités de l’Ukraine ;
- économique, par des sanctions accrues et la réduction des ressources de l’agresseur ;
- politique, par l’isolement international et la responsabilité pour les crimes commis.

Tant que le prix de la guerre restera supportable pour le Kremlin, missiles et drones continueront de frapper les villes ukrainiennes.

La terreur aérienne est devenue pour la Russie un substitut à la diplomatie. Mais chaque nouvelle frappe renforce une certitude : aucune paix n’est possible sans une pression déterminée sur l’agresseur. L’Ukraine paie un prix élevé pour sa résistance, tout en prouvant qu’une société ne se brise pas sous des milliers de drones et de missiles.

La paix véritable ne commence pas par des déclarations, mais par la fin de la terreur. Et le chemin qui y mène passe par l’unité de l’Ukraine et la détermination de ses partenaires internationaux.

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