L'irruption d'actes de vandalisme au Musée du Caire a rappelé à l'opinion internationale
l'héritage culturel égyptien et sa nécessaire sauvegarde. 70 pièces auraient été volées
et/ou endommagées , selon les chiffres officiels.Mais qu'en est-il des sites
archéologiques distants de la capitale égyptienne?
Notre rôle est d'alerter l'opinion
Les égyptologues, dont plusieurs missions sont présentes en Egypte, sur le terrain, ont
immédiatement pris position à travers leur association internationale, AIE, enjoignant les
musées européens à une vigilance redoublée sur les objets volés qui pourraient leur
être proposés.
Le ministère français des affaires étrangères, demande le silence à ses chercheurs.
Le professeur d'égyptologie , Susanne Bickel, de l'Université de Bâle, en Suisse, à
laquelle je demandais son avis , me disait que cette mise en garde, devait s'adresser
aux chercheurs de l'institut français de politologie du Caire, mais surement pas aux
égyptologues, pour eux, il ne saurait être question de se taire.
Vols ou dégâts sur les sites archéologiques?
Il semble que la vérité soit à trouver entre l'optimisme officiel de la direction des
antiquités, par exemple Zahi Hawass, qui sur son site se veut rassurant , et les
rumeurs empreintes de catastrophisme qui se répandent dans le milieu des
égyptologues.
L'association internationale des égyptologues AIE, maintenant que les liaisons
fonctionnent a nouveau, renvoie a Facebook "Egyptologists for Egypt"
Non, le tombeau de Maya, l'une des merveilles de la nécropole de Saqqara n'a pas été
vandalisé.
Oui, à Abusir et à Saqqara des dégâts ont eu lieu, oeuvre, plus de jeunes voleurs à la
recherche d'or, que de marchands avisés.
Ce qui est à craindre ce sont les dégâts qu'ils laissent sur leur passage, ouvrant les
magasins, entendez les lieux ou sont entreposés les objets découverts, et détruisant les
objets qu'ils estiment sans valeur! Les fresques qu'ils essaient d'arracher, et les trous
qu'ils se mettent à creuser, endommageant à coups de pioches, le sous-sol.
" Organisés, comme nous le sommes, nous arrivons très vite à localiser les objets
volés, quant ils sont proposés à la vente, ce qui est terrible ce sont les dégâts sur les
sites, car totalement irréversibles" ajoute le professeur, Susanne Bickel.
Dans cette région ,les gardiens ont disparu et il est difficile aux chercheurs,
accompagnés, des inspecteurs des Antiquités égyptiennes, de protéger les lieux .
Dans le climat actuel de nombreux chercheurs souvent très isolés ont choisi de rentrer.
"Aucune nouvelle ne filtre de la moyenne Égypte, de la région d'Assiout, et là nous
sommes très inquiets".
Genève , Bale rapatrient leurs chercheurs et du côte français il semble que ce soit
pareil.
Dans deux ans le Congrès international des égyptologues doit se tenir au Caire, mais
bien avant , tous auront rejoint leur lieu de travail.