De cette société là on n’en veut pas !
Gérald Darmanin l’a dit : sa loi immigration est « la plus ferme avec les moyens les plus durs de ces trente dernières années ». Et devant le Sénat il a fixé l’enjeu : il s’agit de savoir dans quelle société nous voulons vivre. C’est effectivement l’enjeu. Voulons-nous vivre dans une société raciste, sécuritaire et anti-sociale ?
Les modifications votées au Sénat durcissent encore le projet initial et étendent le champ des attaques. Elles illustrent, la logique de déshumanisation raciste et l’ampleur de l’offensive sociale et politique ouvertes par le projet. Car cette loi ne se contente pas de vouloir rendre « la vie impossible » pour les immigré·e·s et toutes et tous les étrangères et étrangers, harcelé·e·s par la police, emprisonné·e·s, expulsé·e·s. Elle défend l’idée, fondamentalement raciste, que les immigré·e·s, comprenez les Noir·e·s, les Arabes, les Asiatiques, les Musulman·e·s, avec ou sans papiers, né·e·s en France ou à l’étranger, seraient potentiellement des dangers et des profiteurs et profiteuses du système de protection sociale.
En retour, elle légitime une société fondée sur le développement des inégalités, la déshumanisation, le contrôle et la surveillance policière, le recul des libertés et l’exploitation sans frein de toutes et tous les travailleurs.
Nous le répétons avec les syndicats. Ce sont les inégalités qui créent du dumping social. Pas l’immigration.
Nous le répétons avec les associations du droit au logement, ce sont les politiques publiques du logement cher qui alimentent la crise du logement. Pas l’immigration.
Nous le répétons avec toutes et tous les professionnels de la santé, c’est l’absence de soins qui favorisera les prochaines épidémies. Pas l’immigration.
Nous le répétons avec toutes les associations. Ce sont toutes les attaques contre les libertés, dont la liberté de circuler, qui développent une société en tension. Pas l’immigration.
Nous le répétons avec tous les chercheurs et chercheuses, c’est la misère, l’atomisation et l’absence d’avenir qui créent la délinquance. Pas l’immigration.
Les personnes sans papiers nous ont montré courageusement la voie : plusieurs centaines de travailleurs se sont mis en grève pour leur régularisation.
Nous l'avons vu, la loi immigration n’a plus été à l’ordre du jour pendant le mouvement social d'ampleur de grèves contre la réforme des retraites. Un plan de bataille s'impose face à cette loi et face à cette montée répressive qui criminalise les associations de solidarité aux personnes exilées.
Faisons échouer cette loi, et faisons naître depuis nos luttes, la société que nous voulons, basée sur la solidarité et l'unité de tous et toutes. Ce combat nous concerne toutes et tous.
Commençons la bataille dès le 18 décembre.
Soyons nombreux et nombreuses à manifester à Marseille, le 18 décembre à 18h Porte d'Aix.
Signé par : AfroFem Marseille, ASCM (Antifa Social Club Marseille), Asso-Solidaires 13, Collectif Al Manba, Collectif 113, Collectif enfantiste 13, CGT Educ’action 13, Ensemble pour notre régularisation, FUIQP Sud, FSU 13, La Cimade 13, LDH Marseille, MNL13 (Mouvement National Lycéen 13), Marseille contre Darmanin, Marseille 8 Mars, Marseille Révoltée, Marseille AntiCra Parastoo, Riposte Antifasciste, Réseau Hospitalité, Révolution Permanente Marseille, RUSF13, RESF13, Solidaires Étudiant-e-s Aix-Marseille, SUD13, Sud éducation 13, Thiers en lutte, Urgence Homophobie, Union syndicale lycéenne des bouches du Rhône - USL13, UCL 13(Union Communiste Libertaire), VISA 13, XR Aix en Provence, XR Marseille.
Soutenu par : La France Insoumise, NPA 13, Parti de Gauche